Dans le cadre de la conduite d’une véritable politique de financement des aménagements agricoles, le ministère de l’économie et des finances et la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) ont signé le vendredi 25 aout 2017, à l’hôtel des finances, une convention de financements des aménagements. C’était sous la présidence du ministre, Dr. Boubou Cissé en présence de Moussa Alassane Diallo, PDG de la BNDA. A travers cette convention l’Etat s’engage à constituer progressivement un fonds de garantie d’un montant de 50 milliards de FCFA sur une période de vingt ans.
Cette convention marque un tournant historique et décisif dans le financement de l’agriculture au Mali du fait que c’est la première fois qu’un gouvernement met en place un mécanisme de financement structuré et sur du long terme pour accompagner la promotion et le développement des aménagements agricoles.
Ainsi, l’objectif de cette convention est de mettre en place un mécanisme de financement cohérant et adapté à la couverture des besoins d’investissement dans les aménagements des terres agricoles dans l’optique d’augmenter la production et la productivité , le stockage, la conservation et la transformation des produits agricoles.
En effet, sa mise en œuvre permettra d’assurer : la promotion de l’investissement privé en milieu agricole et rural, la réalisation de l’autosuffisance alimentaire, notamment en pomme de terre dans une échéance de trois campagnes agricoles, l’augmentation de la production agricole et l’amélioration du revenu des paysans et la lutte contre le chômage en milieu rural, notamment des jeunes et femmes.
Au dire du Directeur Général de la BNDA, Moussa Alassane Diallo, cette convention sera de nature à apporter une réponse structurelle à court, moyen et long termes à la sécurisation du financement bancaire et de la production agricole, aux perturbations de la production dues aux conditions climatiques, à la hausse incontrôlée des prix des produits agricoles et à la problématique des investissements dans les secteurs productifs agricoles. Enfin, il a souligné qu’elle constituera sans nul doute un vecteur essentiel de la concrétisation du Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD).
Pour le ministre, cette signature va permettre de mettre en place une ligne de crédit qui sera dédié aux financements des investissements dans le secteur agricole essentiellement pour les petits exploitants agricoles évoluant dans le monde rural, mais aussi pour les industriels qui sont dans la production, conservation et la transformation des produits agricoles.
En ce sens, le ministre a fait savoir que cette convention leur permet de lever une contrainte majeure qui avait déjà été signalé par les operateurs économiques du secteur. Il s’agit effectivement des difficultés d’accès aux financements.
Selon le ministre, le type de ressources dont-ils ont besoins, sont des ressources à long terme dédiées à des investissements qui sont de long terme alors que dans les banques ce sont des ressources de court terme qui sont disponibles.
Parlant de la convention, il a indiqué que c’est une première fois dans la conception, mais qu’il ya de moment où l’Etat procédait à ce type de transaction en négociant des prêts auprès de banques multilatérales et qu’une fois ces prêts obtenus, ils seront rétrocédés aux banques pour le refinancement des PME et PMI.
Ousmane Baba Dramé