La joie de Saly Sangho était débordante, recevant des mains de l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali l’enveloppe symbolique du financement de son projet. « Je ne peux pas recevoir cette enveloppe sans adresser quelques mots », a déclaré cette dame, directrice d’un orphelinat à Bamako, qui pourra enfin réaliser un forage pour avoir de l’eau potable.
Mme Sangho qui est aujourd’hui « la mère » de 192 enfants et 30 bébés abandonnés, fait partie des personnes qui ont reçu des enveloppes pour réaliser des projets. L’aide américaine est un soulagement pour elle, espérant qu’elle pourra se payer le service d’un spécialiste pour trouver le bon endroit afin de réaliser un forage après plusieurs tentatives sans succès.
Adam Levi, le conseiller économique de l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, a déclaré au cours de la cérémonie de remise des financements que le Fonds spécial d’auto-assistance de l’ambassadeur est un cadeau du peuple américain. Et cette aide est destinée à aider des citoyens qui ont à cœur le désir de contribuer au développement local parallèlement aux efforts de l’Etat malien.
Les onze bénéficiaires sont des membres des groupes citoyens de Bamako, Kayes, Sikasso, Mopti et Gao. Ces fonds sont dotés d’un montant de 31 569 000 francs CFA et seront destinés à des programmes visant à améliorer les pouvoirs économiques des bénéficiaires, la bonne gouvernance et la démocratie.
D’une manière générale, les programmes toucheront plusieurs milliers de villageois, membres d’associations de coopératives et bien d’autres personnes dans les localités des bénéficiaires. «Cette année, nous allons soutenir des efforts dans les secteurs de l’éducation, la santé, l’entrepreunariat, la formation à l’utilisation de l’informatique, l’agriculture, l’élevage et le transport des produits aux marchés », a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali.
Le diplomate américain a également salué les récipiendaires pour leur dévouement et engagement à servir d’exemple à leurs concitoyens. L’engagement des bénéficiaires illustre en effet ce qui peut être réalisé quand chaque individu se sent responsable et entreprend des actions, si petites soient-elles, pour améliorer les conditions de vie d’une communauté.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain-Mali 16/10/2015