Les ministres de l’Enseignement supérieur de l’Espace francophone se sont réunis les 16 et 17 juin 2016 à Bamako pour étudier les moyens de financement du numérique.
Ainsi, après le travail des experts le jeudi 16 juin 2016 à l’Hôtel Salam, le président de la République, SEM. Ibrahim Boubacar Keïta, a présidé vendredi, dans la salle de banquet du palais de Koulouba, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.
On notait la présence à cette cérémonie d’ouverture, les présidents des autres institutions de la République, de la secrétaire générale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean et de plusieurs autres personnalités, dont des membres du Gouvernement.
Cette rencontre de l’Initiative pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone (l’IDNEUF), était la deuxième du genre après celle tenue en juin 2015 à Paris autour de la question de l’utilisation du numérique dans l’espace universitaire francophone et avait pour thème «Conditions de financement du numérique dans l’espace universitaire francophone».
A la suite des travaux des experts la veille, les ministres de l’Enseignement supérieur d’Afrique ont étudié les enjeux et les défis du développement du numérique pour nos systèmes universitaires. Ils ont lancé le «METAPORTAIL » commun dédié aux ressources universitaires francophones et discuté des moyens de financer l’initiative.
Mme Michaëlle Jean qui a été décorée de la Grande croix des ordres nationaux du Mali, a fait un véritable plaidoyer pour l’espace francophone confronté aux défis du terrorisme. Elle a rappelé que le 20 novembre 2015, à la suite de l’attaque de l’hôtel Radisson Blu, des travailleurs de l’OIF y ont trouvé la mort.
Mme Michaëlle Jean a appelé les pays à la synergie et à ne pas céder à la «barbarie ». L’OIF est et restera aux côtés du Mali, a-t-elle réitéré tout en louant les avantages que constituent les TIC pour nos pays unis par la langue française.
Elle conclura en déclarant que les TIC sont «une arme de construction massive» et sont une opportunité pour l’atteinte des Objectifs de développement durable en matière de l’éducation pour tous.
Pour sa part, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, a dénoncé le terrorisme et les crimes transfrontaliers qui affectent la stabilité de notre pays.
Il a remercié les participants pour avoir accepté de venir au Mali, malgré la situation sécuritaire précaire. Pour lui, les TIC sont un catalyseur de la société de l’information. C’est conscient de cela que notre pays a initié le Plan numérique 2020 qui prend en compte tous les aspects du développement des TIC au bénéfice des Maliens.
Pour rappel, avec plus 120 000 étudiants, notre pays espère beaucoup de cette Initiative pour répondre au défi de l’accès à la formation de qualité, la valorisation de la connaissance et du partage de l’expertise. Avec son programme « DONYA », notre pays entend doter chaque étudiant d’un ordinateur, a annoncé le chef de l’Etat.
Notons enfin que l’enseignement supérieur en Afrique est longtemps resté dispersé, chaque pays allant avec ses moyens du bord. Aux premières heures de l’indépendance tous, ou presque, avaient opté pour le système des grandes écoles. Mais sous le poids des difficultés de plusieurs ordres, certains Etats ont vite opté pour des universités. Aujourd’hui, même les rares pays comme le nôtre qui avaient persisté dans le système des grandes écoles sont revenus dans l’approche des universités. Mais cela n’a rien résolu aux problèmes communs à l’enseignement supérieur des Etats.
Ils ont pour noms : effectif pléthore, insuffisance du personnel enseignant, de matériel didactique, faiblesse des capacités d’accueil, inadéquation entre formation et emploi, etc.
Les TIC s’avèrent être un outil efficace pour mutualiser les efforts et les connaissances. A retenir enfin que le METAPORTAIL est accessible au www.idneuf.org.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com
Source:L’Inf@Sept.20/06/2016.