Financement de la campagne de Sarkozy par Kadhafi:Bany Kanté entendu par un juge français à sa …

Cheick Amadou « Bany » Kanté, un homme d’affaires malien, a été entendu comme témoin la semaine dernière à Paris par le juge René Cros, dans le cadre de l’enquête menée à la suite d’une plainte déposée en 2012 par Nicolas Sarkozy contre Mediapart.

En avril 2012, le site d’information avait publié un document, présenté comme un texte « officiel libyen », affirmant que le régime du défunt colonel Kadhafi avait décidé de financer la campagne présidentielle de 2007 du candidat Sarkozy.

Cette note laissait supposer que le Libyan African Investment portfolio (LAP), un fonds d’investissement, doté de 8 milliards d’euros de budget, aurait servi de canal pour ce financement occulte. Nicolas Sarkozy avait aussitôt déclaré que le document publié était un « faux grossier » et porté plainte. Mediapart avait répliqué en justice pour « dénonciation calomnieuse. »

Amadou Bany Kanté a été auditionné, car il était, en 2006, le représentant pour l’Afrique de l’Ouest du LAP. Autrement dit un proche collaborateur de Bashir Saleh, lui-même directeur du fonds d’investissement et directeur de cabinet de Kadhafi. Et donc susceptible d’apporter un témoignage sur l’éventuelle authenticité du document publié par Mediapart.

A la suite d’une demande d’information judiciaire internationale adressée à la justice malienne, au mois d’août, Amadou Bany Kanté a demandé, par l’intermédiaire de son avocat, Me Eric Moutet, « à être entendu rapidement pour s’expliquer sur les affirmations parfaitement fantaisistes développées dans les médias ».

Certains journaux avaient effectivement affirmé que l’homme d’affaires malien devait être entendu par les juges Serge Tournaire et René Grouman, en charge, eux, de l’enquête portant sur le « financement libyen supposé » de la campagne de Nicolas Sarkozy, en 2007.
Selon le communiqué diffusé par Me Moutet, « Monsieur Kanté, n’étant concerné ni de près ni de loin par le dossier du magistrat parisien souhaitait ainsi clôturer rapidement cette polémique auprès des autorités judiciaires françaises, qui ont pu ainsi en prendre acte ».


Source: Le 22 Septembre 2014-09-23 18:35:32