Elle était présidée par le chef de l’Etat, en présence du Premier ministre, du gouvernement, des officiers supérieurs de l’armée et des gouverneurs. A l’ordre du jour : le renforcement des capacités des forces armées et de sécurité, l’implication des opérateurs touristiques, la collaboration des forces paramilitaires avec les forces armées et de sécurité et l’implication des élus. C’est dire qu’ATT, face à la brûlante actualité de l’insécurité, vient de prendre le taureau par les cornes. Ne faut-il pas aller plus loin et revoir l’Accord d’Alger ? En tout cas, le pilotage à vue continue dans la mesure où le premier vote du code des personnes et de la famille avait prouvé que le chef de l’Etat avait mis la charrue avant les bœufs.
Il a donc dû renvoyer le code en seconde lecture pour accorder ses violons avec ceux des religieux. Que dire de l’Assurance maladie obligatoire (Amo) qui a poussé les travailleurs dans la rue avant que le gouvernement ne décide de sensibiliser les populations tous azimuts, pour finalement reconnaitre qu’il n’est plus obligatoire ? Le forcing, à propos du référendum, est désormais établi, car après le vote des députés, ATT a sollicité celui des maires.
La date est sûrement bien choisie, car, bien vrai que la loi n’est pas rétroactive, le chef de l’Etat ne cesse de marteler que la nouvelle constitution ne sera pas pour lui mais pour son successeur. Il faudrait pourtant qu’ATT se méfie des majorités mécaniques, aussi bien celle des députés que des maires, en oubliant qu’il avait obtenu le soutien de l’écrasante majorité des députés pour le premier vote du code des personnes et que l’Amo, si elle n’avait pas été rejetée par les syndicats, elle serait aujourd’hui appliquée au peuple malien.
Baba Dembélé
Le Républicain 08/12/2011