À côté des efforts du gouvernement et de l’ensemble du personnel de santé qui ont connu un large écho, il faut signaler le rôle déterminant de l’Alliance de la société civile contre la maladie à virus Ebola. Avec le concours de certains partenaires techniques et financiers comme l’Ong Arche Nova, elle a contribué à circonscrire la maladie et éviter sa propagation massive. L’Alliance a organisé une série d’activités. La Journée de sensibilisation des élus et d’autres Forces vives de la Nation s’est déroulée le 06 décembre 2014, dans la Salle de conférence de la Fenascom, grâce à l’appui de Save the Children. Au nombre des participants, les représentants de la DNS et du CNIECS.
Par la suite, un atelier de renforcement des capacités des organisations de la société civile sur la maladie à virus Ebola (MVE) s’est tenu le 16 décembre 2014. Il s’agissait entre autres de partager les expériences des autres OSC sur la lutte contre la MVE, de déterminer leur rôle dans la riposte et d’harmoniser les vues.
Suivra ensuite, du 17 au 19 décembre 2014, l’atelier de concertation pour l’implication des thérapeutes traditionnels. Ces derniers sont les premiers contacts en cas de problème de santé dans les villages. En Afrique, ils ont été, avec le personnel de santé, les premières victimes de la Maladie à virus Ebola (MVE). Ils ont, dans bien des cas, transmis la maladie à leur famille et leur entourage. Après trois jours d’échanges francs et ouverts, les thérapeutes traditionnels ont décidé de s’engager totalement dans la lutte contre la MVE.
Les artistes et Niamakala du pays seront également impliqués par l’Alliance, qui les a invités à une rencontre le 22 décembre 2014 au CICB. Cet atelier a enregistré la participation d’artistes de renommée internationale : Toumani Diabaté, son fils et rappeur Sidiki Diabaté, Iba One, Guinbala Tounkara, GASPI, Mounessa, Sadio Sidibé, Fatoumata Tounkara, Oumou Sacko, Assétou Kanouté, etc. ils ont pu s’informer et en raison de leur forte audience, ont, par la suite, été un véhicule efficace de sensibilisation.
Les 23 et 24 décembre 2014, ce fut le tour des religieux dont le rôle est incontestable dans cette campagne. Après leur formation sur la maladie, il a été question d’établir une conformité entre les écritures saintes et les exigences de la lutte en cours pour enrayer l’épidémie. Les points de discussion ont été la gestion des dépouilles mortelles, la gestion des malades, notamment la mise en observation et le traitement, les salutations, ainsi que d’autres aspects de la vie courante des croyants. En travaux de groupe, les leaders religieux ont décrit, selon les écritures saintes, la gestion habituelle de ces points et identifié, selon les mêmes écritures, les changements à apporter et les comportements à adopter face à l’épidémie de MVE.
Pendant deux semaines, une caravane de sensibilisation a sillonné toutes les communes de Bamako pour diffuser l’information le plus largement possible.
La participation régulière de Dr. Ibrahima-Socé Fall, Représentant- résident de l’OMS au Mali et Directeur de la Mission des Nations unies pour la réponse à l’émergence Ebola en Afrique de l’Ouest, aux différentes activités a été vivement saluée par l’Alliance.
A.TOUNKARA