FIN DE LA 8e REUNION DU COMITE DE SUIVI DE L’ACCORD Le gouvernement et groupes armés divisés

C’est dans une confusion que la 8e session du comité de suivi de l’accord (CSA) s’est achevée hier. Le gouvernement et les groupes armés ne sont pas parvenus à s’entendre sur les questions prioritaires. Alors que le premier retient la sécurité comme la première urgence, les seconds font de la mise en place des autorités intérimaires, une priorité absolue.
Votée le 30 mars dernier, la loi qui institue les autorités intérimaires ne donne pas satisfaction aux groupes armés de la plateforme et de la Coordination. Sa mise en œuvre reste un sujet qui divise au sein du Comité de suivi de l’Accord dont la 8e réunion a eu lieu lundi et mardi. Alors que le gouvernement privilégie la gestion des problèmes liés à la sécurité, les groupes armés font d’une urgence absolue l’installation des autorités intérimaires avant toute autre chose. En coulisse, les responsables des groupes signataires estiment que l’Etat doit être plus explicite par rapport à la désignation des membres des autorités intérimaires.
Joint par Studio Tamani, Almou Ag Mohamed, porte parole de la CMA, a expliqué qu’ »aujourd’hui le plus grand blocage se situe au niveau de la mise en place des autorités intérimaires et au niveau de l’opérationnalisation du MOC, le mécanisme opérationnel conjoint. Pour nous aujourd’hui la période intérimaire constitue le premier pas dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord. Parce que vous voyez la période intérimaire doit suivre juste après la signature de l’accord. Si juste aujourd’hui cette question n’est pas traitée et qu’on veut sauter à d’autres questions. Ça voudra dire qu’on veut mettre la charrue avant les bœufs ».
A la fin des travaux du CSA, le chef de la Minusma, Mohamed Anadif, reconnait bien qu’il y a des divergences mais aucune question n’a été occultée. Cette déclaration montre à souhait le fossé qui sépare les différentes parties. Et la plateforme qui semble soutenir le gouvernement parle d’une même voix que la coordination sur la question de la mise en place des autorités intérimaires. « Les défis restent nombreux. J’espère que la prochaine session se tiendra dans une atmosphère de pleine confiance et que les obstacles soient levés particulièrement à cette question qui revient à chaque fois dans les débats, celle des autorités intérimaires et celle de l’opérationnalisation du Moc », a laissé entendre M.Anadif qui reconnait l’existence de la tension et des obstacles.
Pour sa part, le président de la médiation Mohamed Boutache a fait part dans le communiqué final des doléances des groupes armés signataires. Il s’agit de la promulgation de la Loi sur les autorités dans les meilleurs délais et la question du financement du comité. C’est pourquoi, M.Boutache dira que des efforts seront fournis auprès de partenaires pour ce faire.
A.M.C

PLUSIEURS JOURS APRES LA MANIFESTATION MEURTRIERE
À Kidal, la tension ne faiblit toujours pas
À Kidal, la tension ne faiblit toujours pas. Une vingtaine de femmes ont dressé des tentes sur la piste d’atterrissage de l’aéroport perturbant le trafic aérien. Le blocage de l’aéroport est néfaste pour la ville et ses habitants selon la population. Donc, plusieurs jours après la après les violentes manifestations de lundi contre la force française Barkhane et la Minusma qui ont fait 2 morts et 7 blessés, la tension ne retombe pas.
ANSONGO : deux bandits armés ont enlevé deux véhicules et deux chauffeurs de la compagnie Gaakoy
Deux bandits armés ont enlevé deux véhicules et deux chauffeurs de la compagnie Gaakoy sur la route de Menaka. Ils ont fait descendre les apprentis et une femme qui se trouvait à bord avant de s’enfuir avec les véhicules. Une enquête est en cours pour retrouver les véhicules et les chauffeurs.

COMMUNICATION DE LA PRIMATURE
Makan Koné a démissionné hier
Le directeur de la cellule de la Communication de la Primature, Makan Koné, a adressé hier sa lettre de démission au Premier ministre Modibo Kéita. La raison est personnelle, selon l’intéressé, que nous avons joint au téléphone après son départ.
Arrivé à la Primature en janvier 2015 comme directeur de la cellule de la communication, pour succéder à Casimir Sangala, nous avons appris le 26 avril la démission de Makan Koné. Contacté, l’ancien président de la Maison de la presse a confirmé avoir rendu son tablier le matin même.
« Oui c’est vrai. J’ai démissionné ce matin de la direction de la cellule de la communication de la Primature pour des raisons personnelles », a-t-il dit sans autres commentaires.
Pour l’heure, nous ignorons l’identité de son successeur, même si déjà certains noms circulent pour occuper le poste vacant.
M. D.
Source:L’indicateur du Renouveau.