« Naman ». Qui naura pas entendu ce nom dans la chanson fétiche de feu Kassémady Kouyaté ? Qui naura pas aimé lhistoire de « Naman » ; une histoire réelle concernant ce jeune charismatique, aimé, travailleur, généreux, gentil, sociable du Mandé qui se déroula dans les années 1970 entre Kangaba et Fou dans la région de Koulikoro et qui est toujours dactualité.
Naman, jeune piroguier, marié et père de famille fut convoquer par le préfet pour transporter les villageois de Fou à Kangaba en vue des festivités de lIndépendance du Mali. Naman munie de courage et de détermination décide dy aller. Une fois à Fou, il fut accueilli avec faste par les populations. Tout le monde veut partir le premier. Dans ce brouhaha, Naman demande lindulgence des hommes pour transporter les femmes en priorité. Ce qui fut acceptée à lunanimité. Mais le hic a été que la traversée ne se déroule pas comme prévue. Quelques minutes après leur embarquement, la pirogue coule. Naman, le courageux, le jeune qui fait lunanimité, par sa gentillesse, décide de sauver les naufragés. Mais hélas, il nest pas arrivé à sauver tout le monde afin de sauver aussi la fête de lindépendance, fête la plus importante du village ? Depuis, cette histoire réelle qui est transmise de génération en génération est toujours dactualité. Des jeunes comédiens maliens, soucieux de perpétuer limage de Naman pour que son histoire ne disparaisse pas, préoccupés dinculquer à la génération actuelle de jeune la générosité, la solidarité de Naman grâce à laquelle il a perdu la vie (en voulant sauver les autres suite au naufrage), enseigner léducation que Naman a reçu à la génération actuelle, ont décidé de sinspirer de la chanson de Kassémady sur Naman, pour réaliser un film. Il sagit notamment de Koman Diabaté (réalisateur du Film), Kassim Soumano dit « Bah » de la Radio Liberté (chef opérateur) avec la collaboration des équipes de productions de Dashili Suard, S6 production, et le soutien de la société EGK (entreprise générale Konaté) etc., La réalisation a débuté le samedi 5 janvier 2019 à Mandé plage de Nanguila.
Selon le réalisateur Koman Diabaté, ce film sur Naman vise plusieurs objectifs. Dans un premier temps, dit-il, Naman se veut être un film de sensibilisation à travers un changement de comportement dans un pays qui doit sinspirer de ses figures de bravoure et d humilité. Secundo, poursuit Koman Diabaté, le film nous édifie sur limportance du courage de la responsabilité, de la solidarité et du patriotisme. Il vise aussi comme objectif, ajoute le réalisateur, de promouvoir le cinéma malien et donné un tremplin dexpression aux jeunes relèves du cinéma au Mali ; appuyer et encourager les efforts du ministère de la culture dans lédification dune industrie de la culture viable et performance ; soutenir le gouvernement dans les défis qui se posent à la nation à travers la création de richesse et la promotion du Mali à travers ses talents en art. En somme, dit-il, on veut perpétuer limage de Naman pour que cette histoire ne disparaisse pas. Autre idée derrière ce film, léducation. Léducation que Naman a réussie, on veut pouvoir transmettre cette éducation à travers ce film à la génération actuelle. Car grâce à la générosité, la solidarité que Naman a perdu la vie (en voulant sauver les autres suite au naufrage) ; inculquer léducation de Naman à la génération actuelle.
Le choix de cette localité, explique Koman Diabaté, se justifie du fait quelle correspond à Fou où le naufrage a eu lieu. Le tournage selon le réalisateur Koman Diabaté prend fin au mois de mars prochain et lavant première diffusion aura lieu aussi au même mois au Ciné Magic Ex Babemba. Et comme perspectives après le Babemba, avant dêtre mis à la disposition des télévisons, il sera diffusé dans toutes les régions du Mali.
Pour terminer, Koman Diabaté a demandé aux autorités, à toux ceux qui sont intéressés de voir ce film, à nous aider à pouvoir bien réaliser ce film. Car nous sommes des jeunes ambitieux qui voulons que la culture malienne soit exportée. A rappeler que «Naman» vient après le succès du film Badenya (fraternité) du même Koman Diabaté.
Hadama B. Fofana