La gomme arabique rapporte plus d’un milliard de FCFA/an, selon les acteurs du secteur. Mais celui-ci a besoin d’une meilleure organisation. C’est à cette tâche que s’attelle l’Unité de mise en œuvre du Cadre intégré. Son Coordinateur national, Mohamed Sidibé, a eu l’initiative de convier à cette réunion les différents acteurs provenant de l’administration, des opérateurs économiques, des techniciens, des consultants, etc…
Parmi les handicaps identifiés dans le secteur figure, en bonne place, le manque de ressources financières. Or l’attraction des bailleurs de fonds dépendra de l’existence d’une stratégie fiable et impliquant les différents intervenants. Les concertations antérieures des membres du Comité de mise en œuvre, à travers des ateliers, et les recommandations qui en sont issues ont servi de base pour l’élaboration de cette stratégie sectorielle que chaque participant a parcouru en long et en large, non sans discussions houleuses, avant de l’adopter comme document accepté par tous.
La mise en œuvre de cette stratégie assortie sans doute de financements adéquats permettra de sortir la filière gomme arabique de l’ornière. Ce secteur intéresse les populations des régions sahéliennes du Mali, donc de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Gao, Kidal et Tombouctou. Cette réunion a démontré la volonté des partenaires de la filière, dont certains y sont depuis plus de 20 ans, à la relever.
Le Comité de mise en œuvre de la stratégie sectorielle, qui est chargé d’examiner et approuver le programme des activités de la filière, d’orienter et assister les acteurs dans les activités de collecte, traiter et diffuser les informations sur la filière, entre autres, ne manque pas de volonté pour jouer entièrement son rôle.
L’Unité de mise en œuvre du cadre intégré veillera certainement à cela. Mettant l’accent sur l’importance de la mise en œuvrer de cette stratégie sectorielle, le Coordinateur national, Mohamed Sidibé, a souligné qu’elle s’articule autour de la lutte contre la pauvreté par le commerce, la gestion communautaire des ressources naturelles, mais aussi la gestion durable des terres.
Les participants ont également discuté et adopté un document de »projet de développement de la filière gomme arabique au Mali » qui a été proposé par le Coordinateur de l’Unité de mise en œuvre du Cadre intégré. Dans un cadre partenarial, le Comité de suivi pourrait y jouer un rôle de conseil, d’observation communautaire sur les actes, et le suivi de la bonne exécution.
B. Daou
Le Républicain 12/11/2010