Elles se sont déroulées, récemment, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) sous la présidence du Général Kaf, qui avait à ses côtés le Directeur de la Délégation Générale aux Elections (DGE), les représentants des partis politiques et de la société civile. L’expertise développée par les spécialistes du département de l’administration territoriale n’a pas convaincu la majorité des formations politiques présentes. Lesquelles, se sont prononcées pour l’élaboration d’un fichier électoral biométrique élaboré sur la base des résultats du RAVEC.
La confection de ce document, selon le Ministre, a un coût estimé à 15 milliards de FCFA. Ce montant doit être mis à disposition avant la fin de ce mois. La seule grande difficulté demeure le non-enrôlement de la diaspora malienne en Côte d’Ivoire. Le Ministère de l’Administration territoriale, de son côté, est pour l’amélioration du RACE (Recensement administratif à caractère électoral) de 2001. Même là, le Ministre Kaf ne s’est pas tiré d’affaire, puisqu’il vient de mettre en place un comité d’experts regroupant les représentants des différentes parties impliquées dans l’organisation électorale avec comme feuille de route la proposition d’un fichier consensuel. Ce qui n’est pas synonyme, à priori, de solution durable.
A dix mois des élections générales, les politicards vivent dans une atmosphère de suspicion et de méfiance qui risque de porter atteinte à la tenue d’élections transparentes, crédibles et démocratiques. Dans un tel jeu de toi à moi, la classe politique, à défaut d’avoir pesé, en amont, sur la problématique d’un fichier électoral fiable, se doit de souffler dans la même trompette. Mais, comment? Wait and see.
ILK
Le Scorpion 15/05/2011
