L’Armée malienne a célébré son 59e anniversaire lundi dernier (20 janvier 2020) dans un contexte toujours marqué par des attaques terroristes de plus en plus meurtrières, mais avec une lueur d’espoir. En effet, sur le terrain, nos forces armées et de sécurité ne cessent de prouver aussi leur montée en puissant face à un redoutable ennemi sans foi ni loi et aux capacités de financement hors normes. En plus du courage des hommes et des femmes engagés sous les couleurs nationales, le régime consent des efforts pour moderniser notre outil de défense avec des équipements à la hauteur de nouvelles menaces, des défis actuels.
Au Mali, en 2019, près de deux cent terroristes ont été neutralisés (tués), des centaines de suspects interpelés, une quantité impressionnante d’armes récupérée et des équipements ainsi que des réserves ennemis détruits, a déclaré le président Ibrahim Boubacar Kéita dans son adresse à la nation à l’occasion de la Fête de l’armée célébrée demain 20 janvier dans le pays.
«Nos forces de défense et de sécurité payent certes un lourd tribut à l’insécurité. Mais, il n’y aucun doute qu’elles montent en capacité : elles savent, de plus en plus se battre ; elles font face à l’ennemi», s’est réjoui le chef de l’Etat. Ce qui, pour lui, est la «preuve que nos soldats s’habituent de plus en plus à la guerre asymétrique et qu’ils en maîtriseront l’art très bientôt».
N’empêche que, a reconnu le président Kéita, «2019 fut une année d’épreuves et de douleurs par le sang versé des nôtres, dans les rangs de nos civils comme de nos militaires». Et de marteler, «aujourd’hui, il est devenu d’une limpide clarté que le terrorisme est venu pour détruire nos Etats, semer le chaos dans nos villages, dans nos villes, et répandre la désolation dans chacun de nos foyers. Mais nous ne nous laisserons pas devenir un champ de ruines. Nous refusons de saigner plus longtemps».
Et c’est pour faire en sorte que les pays du G5 Sahel «reprennent la main dans cette guerre du juste contre l’injuste» que leurs dirigeants se sont rendus à Pau le 13 janvier dernier, à l’invitation du président Emmanuel Macron de la France. «Le sommet de Pau aura ainsi été le sommet de la clarification, de la vérité, du réajustement, le tout dans l’intérêt bien compris du partenariat stratégique», a souligné le président malien.
L’effort de modernisation de l’outil de défense sera renforcé
Il faut rappeler que c’est le 20 janvier 1961 que le président Modibo Kéita du Mali a déclaré solennellement et officiellement l’évacuation de toutes les bases militaires françaises. Cette date consacre le départ du dernier soldat d’occupation du territoire de malien, donc la création de l’Armée malienne dont le 59e anniversaire a été célébré le lundi 20 janvier 2020 à travers un imposant défilé militaire sur la Place d’armes de Kati.
Le président de la République a donné l’assurance que la modernisation de l’Armée reste une priorité nationale. «L’effort pour l’armée, notre outil de défense, le socle et l’instrument de notre souveraineté sera maintenu et augmenté», a promis IBK.
C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, dans le cadre de la Loi de Programmation militaire 2015-2019, «l’acquisition du matériel majeur a été poursuivie en 2019. Tout comme la réhabilitation et la fortification des camps ainsi que la rénovation d’autres infrastructures».
Ces derniers mois, les capacités de nos forces se sont accrues par la mise à disposition de véhicules légers de combat, de véhicules blindés de transports de troupes, de camions militaires tactiques, de gilets pare-balles et de casques balistiques, d’hélicoptères de combat neufs ou reconditionnés.
On comprend alors aisément pourquoi la peur est en train de changer de camp. «La peur changera de camp et, à terme, les FAMa gagneront cette guerre injuste et sanglante», a déclaré un IBK très optimiste quant à l’issue victorieuse de cette crise pour le peuple malien et son armée.
Un outil de défense désormais piloté par un chef qui rappelle à la troupe sans ambages, «j’ai foi en vos capacités. J’ai foi en votre mission. J’ai foi en votre abnégation. Personne mieux que vous n’aime le Mali. Personne ne peut vous donner de leçon de patriotisme». Quant au soutien de la nation à son armée, il est aujourd’hui total !
Moussa Bolly