La flopée d’activités culturelles sous la bannière ethnique serait-elle signe de vitalité ou de recul du pays ? Toujours est-il que les festivals organisés à tort ou à raison au nom d’une communauté développeront à la longue un repli identitaire que notre pays ne connaissait pas.
Le Mali divers se résume aujourd’hui à cette nouvelle forme de démonstration communautariste qu’on retrouve dans chaque festival. Ces dernières années, notre pays est subitement devenu le terreau fertile des festivals à caractère ethnique. Du festival des Peuls à celui des Dogons, en passant par les Songhoy, les Minianka, Soninké, Malinké… Presque chaque ethnie dispose de son festival pour ses us et coutumes exclusivement. Une situation qui commence à inquiéter et qui fait craindre un repli identitaire préjudiciable à l’unité nationale.
Ces festivals ethniques sont mine de rien aux antipodes de l’entente nationale dans la mesure où ils célèbrent plus les spécificités régionales et appellent au repli sur soi qui n’a vraiment pas sa place aujourd’hui au Mali. Face à cette nouvelle expression flagrante des identités remarquables, les autorités nationales restent de marbre. Hélas !
DAK