La Capitale du Khasso abrite depuis le mardi 15 février 2011 les festivités marquant la le 1er Festival international soninké. Organisée par l’Association pour la promotion de la langue soninké, cette manifestation réunit des centaines de participants de divers horizons et des sommités venues des grandes universités à travers le monde.
Au cours de la conférence de presse de lancement du festival organisée vendredi dernier à la Maison de la presse, le président de l’association a rappelé que l’ethnie soninké est majoritaire dans la diaspora malienne en France. Cette aventure, a expliqué Diadié Soumaré, a commencé vers les années 1950. Plusieurs enfants sont issus de cette immigration.
Comment faire en sorte que ces enfants restent attachés à leur culture en tout conservant leur langue ? Comment partager avec les centaines de participants les richesses de la langue soninké et contribuer à sauvegarder celle-ci dans le contexte mondial actuel marqué par le multilinguisme ? Tels sont les objectifs visés par le festival, qui vient de s’ouvrir à Kayes. Le Pr. Soumaré, linguiste à la Flash, qui a estimé que notre développement passe par la promotion de nos langues, a expliqué que les participants sont venus de plusieurs pays voisins comme la Mauritanie, la Gambie, le Sénégal, etc.
De l’avis du président Diadié Soumaré, il s’agit, à travers le festival, de donner des repères aux enfants issus de l’immigration. A ce titre, la troupe soninké de la diaspora sera une des attractions de l’événement. « Nous avons eu raison de créer cette association. Et l’idée de tenir ce festival à Kayes se justifie par la situation géographique de la région, car elle constitue une zone centrale par rapport à la Mauritanie et le Sénégal où réside une forte communauté soninké », a précisé M. Soumaré, pour qui cette édition initiale permettra de fédérer les énergies.
Plusieurs thèmes seront débattus au cours des conférences. Il s’agit de « l’histoire de l’activité du Ouagadou pendant et après », « l’immigration et le développement »… Ces rencontre-débats réuniront d’imminentes sommités de la culture comme le Pr. Youssouf Tata Cissé, des universitaires, chercheurs et autres professionnels de la culture.
« Ce festival est un tournant déterminant dans la valorisation de la culture soninké, et sa participation revêt un acte militant » pour la promotion de la langue soninké, a admis Dadié Soumaré.
I. F. Sissoko
L’ Indicateur du renouveau 17/02/2011