L’Espace culturel Passerelle (ECP) de Missabougou, a été le cadre d’une conférence de presse organisée par la Fondation Passerelle de Rokia Traoré. Animée par la chanteuse malienne et ses partenaires Lazare Eloundou Représentant de l’Unesco au Mali, Corine Micaélli Mulholland, directrice de l’Institut français, et Zoé Dembélé présidente de l’association « Niokon koun ben », cette conférence a porté sur l’organisation et des dispositions prises pour la célébration de la journée internationale du jazz par l’Unesco dans le cadre du festival Jazzy Koum ben.
La chanteuse malienne a mis à profit cette rencontre pour expliquer les objectifs de la fondation Passerelle et son espace culturel ECP de Missabougou.
Au cours de la conférence de presse, l’artiste Rokia Traoré a commencé par lever toute équivoque sur ses soutiens parmi lesquels l’Unesco et l’Institut français. La fondation Passerelle ainsi que l’Espace culturel du même nom, créés par notre compatriote Rokia Traoré répondent à « une conviction que la culture et l’art doivent être soutenus au Mali, plus qu’ils ne l’ont été jusque là. Ils n’ont pas un but de création de richesse au profit de la fondatrice », a précisé Rokia Traoré, car la musique malienne dépasse sa personne, a-t-elle ajouté.
Lazare Eloundou Représentant de l’Unesco au Mali était dans son rôle, pour une institution qui a pour mandat la promotion de la culture. Il a parlé de la journée internationale du Jazz que son institution va célébrer et qui trouve dans l’espace passerelle de Missabougou bâti par l’artiste Rokia Traoré, un cadre idéal. Le Représentant de l’Unesco au Mali, Lazare Eloundou a rappelé l’initiative et la célébration pour la première fois du festival jazz en 2011, avant de magnifier ce genre musical comme l’expression de la célébration des droits de l’homme, de l’épanouissement de l’homme et du dialogue interculturel.
Selon lui, le Mali qui se relève a besoin de toutes ses expressions culturelles et musicales pour puiser dans ses socles, et le jazz en est une. Pour cela Rokia Traoré serait l’hôte formidable, sa musique parle au monde entier, aussi bien aux asiatiques qu’aux Européens et aux Américains, en faisant la promotion de la liberté, des valeurs puisées du terroir, du patrimoine. A cet effet la musique malienne inspire le diazz. Il en veut pour exemple, la musique de feu Ali Farka Touré et d’autres. Les interventions de Corine Micaélli Mulholland, directrice de l’Institut français, et Zoé Dembélé présidente de l’association « Niokon koun ben » ont porté sur les déroulements et le programme proprement dit du festival.
Le 30 avril 2016, à l’occasion de la journée internationale du Jazz, la musique mandingue sera à l’honneur avec Djelimady Tounkara en invité spécial, le nouveau spectacle musical de Kassé Mady Diabaté, le groupe Amanar et Pamela Badjo. L’accès à cet évènement nécessite une invitation que le public pourra retirer à partir du 20 avril à l’Institut français, au Palais de la culture à Badalabougou et à l’ECP à Missabougou.
B. Daou
Source: Le Républicain-Mali