Le Prix de l’Union africaine pour la paix et la sécurité, composé d’un trophée et d’une somme de 8 millions de FCFA et le Prix spécial Ousmane Sembène de Ecobank, doté d’une sculpture du buste du célèbre cinéaste, en guise de trophée et d’une somme de 2 millions de FCFA, sont les deux trophées que la délégation malienne qui a participé à la 23ème édition du Fespaco, a ramené au pays. Partie à Ouagadougou le 22 février 2013, une délégation malienne composée d’une soixantaine de personnes, a participé aux différentes activités organisées dans le cadre de la biennale du cinéma africain. A défaut de l’étalon d’or ou d’argent ou de bronze, nos cinéastes ne sont pas revenus de Ouagadougou les mains vides. Ils sont revenus le 3 mars 2013, avec deux trophées qu’ils ont présenté à Bruno Maïga, ministre de la culture, le 5 mars 2013.
« Grâce à votre implication personnelle, nous avons été au FESPACO avec une délégation forte de 60 personnes. Par ma voix, les professionnels du cinéma malien ont décidé de saluer votre engagement pour la cause de notre 7ème art ». C’est par ces propos que Moussa Ouane, Directeur général du CNCM, a introduit ses propos lors de la cérémonie de présentation des trophées maliens au ministre de la culture. Selon lui, le Mali était allé à Ouagadougou pour revenir avec l’étalon.
« Nous avons cru jusqu’à la dernière minute », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la délégation est néanmoins revenue avec les mains chargées de deux prix : Le prix spécial Sembène Ousmane d’une valeur de 2 millions de FCFA, qui salue une œuvre cinématographique qui prend en charge la thématique des droits de l’homme et le prix Union africaine, d’une valeur de 8 millions de FCFA, qui salue un film qui fait la promotion de la paix et de la sécurité. Deux comédiens maliens ont aussi eu des mentions spéciales du jury : Boubacar Belco Diallo et Hamadoun Kassogué.
Le film documentaire de André Samouté Diarra, intitulé « Pêcheurs de sable » a eu la mention spéciale du jury. « Nous avons été à Ouagadougou avec cinq films, parce que nous croyons à notre étoile. Mais, le fait de ne pas avoir l’étalon n’est pas la fin du monde », a indiqué le ministre de la culture. Mieux, il dira aux réalisateurs maliens que la plus grande satisfaction de tout créateur c’est de voir la réalisation de son projet de film. « Ibrahima Touré, en réalisant le film Toiles d’araignées, tu as réalisé ton rêve. Et, je pense que c’est le plus grand diplôme de ta vie et je te félicite pour les deux prix que tu viens de remporter pour le cinéma malien », a-t-il déclaré. Quand aux autres cinéastes maliens qui n’ont pas eu de prix à Ouagadougou, le ministre les a salués pour leur mobilisation pour la cause malienne à Ouagadougou.
« Votre présence en grand nombre, malgré la crise que vit notre pays est la preuve que le Mali est debout, contrairement à tous ceux qui veulent nous voir à terre », a-t-il indiqué. Avant de rassurer les professionnels du cinéma malien de tout le soutien du département de la culture pour que de nouvelles pages aussi brillantes que celles du passé soient écrites par les réalisateurs maliens. « En cette période, remporté le prix qui salue la paix et la sécurité, est très réconfortant pour le Mali », a estimé le ministre de la culture, qui salue le courage du peuple malien face à l’adversité et la solidarité internationale à l’égard du Mali.
Assane Koné le republicain 2013-03-07 00:52:29