l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) a décidé de prendre le problème de la fertilité des sols à bras le corps. En plus des consortiums nationaux de santé des sols, AGRA a soutenu l’installation d’un Consortium de santé des sols des pays de l’Afrique de l’Ouest. L’hôtel Olympe de Bamako a abrité du 11 au 12 janvier 2015, la réunion annuelle de ce consortium. A la fin de cette importante rencontre, les initiateurs ont animé une conférence de presse.
« L’atelier porte sur le Consortium ouest africain de la gestion de la fertilité des sol mis en place par un financement AGRA, avec l’appui technique de l’Institut international de l’Agriculture (IITA) », a indiqué Dr Joseph Sedgo, représentant de AGRA au Mali. Avant d’ajouter que cette rencontre de Bamako qui regroupe les responsables des consortiums nationaux de santé des sols de l’Afrique de l’Ouest, a pour objet de faire la revue des activités de l’année 2014 et de faire une planification des activités à venir. Après avoir déclaré que AGRA est une organisation panafricaine qui s’est donnée l’objectif de catalyser la révolution verte en Afrique. Selon lui, sur sa vision est de construire une Afrique prospère et auto-suffisante en nourriture, en comptant essentiellement sur les petits producteurs, AGRA a pour mission de faire la promotion de la révolution verte par la transformation complète et radicale du secteur agricole.
Il a levé le voile sur les différents programmes de AGRA : Santé des sols par la gestion intégrée de la fertilité des sols et des ressources naturelles, accès aux marchés par la valeur ajouté et la compétitivité des produits, la politique agricole et le plaidoyer, le renforcement des capacités des organisations paysannes, des financements innovants et la formation des cadres de recherche. Pour sa part, le Dr Jeroen Huising, Chef de projet d’appui à des consortiums de santé du sol des pays de l’Afrique de l’ouest à l’IITA, au Nigéria, a indiqué que la faible productivité est associée à des taux très faibles d’utilisation d’engrais.
Selon lui, l’utilisation des engrais est considérée comme le principal mécanisme pour résoudre les problèmes de fertilité des sols. Cependant, il a estimé que le programme de subvention d’engrais s’est avéré très couteux et peu efficace si l’attention est exclusivement centrée sur les engrais seulement. Il a ajouté que les sols sont contraints par des limitations en éléments nutritifs, en faible teneur du sol en matière organique et les contraintes physiques qui empêchent l’infiltration d’eau ou la rétention d’eau dans le sol.
Pour tout cela, il a proposé une approche plus intégrée de la gestion de la fertilité des sols est nécessaire. Dr Zakari Zida de AGRA dira qu’ils travaillent à promouvoir des technologies qui doivent garantir la fertilité des sols. La conférence de presse a enregistré les interventions des responsables des consortiums de santé des sols des pays de l’Afrique de l’Ouest. Chaque représentant a décliné la démarche mise en œuvre au niveau de son pays pour renverser les tendances de l’infertilité des sols.
Assane Koné
Source: Le Républicain-Mali 2015-02-12 21:21:38