La Polyclinique Pasteur créée en juin 2000, est une société anonyme dont le capital est détenu exclusivement par des médécins Maliens. Suite au premier cas d’Ebola que le Mali a connu à partir de cette clinique, les autorités sanitaires du pays ont procédé à une mesure de fermeture conservatoire. Le personnel et les patients qui étaient là ont été mis en quarantaine. Entre temps, beaucoup d’eau ont coulé sous le pont. Cette clinique, à tort ou à raison, a été pointée du doigt par beaucoup de gens comme la source de ce Malheur qui est rentré dans notre pays. Là, il faut savoir que le personnel de la clinique a payé la plus lourde tribu par rapport à la fermeture de la clinique. Ils sont 300 à avoir été mis en chômage technique. C’est pourquoi le personnel et son comité syndical cherchent la réouverture de la clinique fermée depuis le 11 novembre 2014.
En s’adressant aux journalistes, le Dr Souhel Haïdara a indiqué que le personnel de la clinique qui compte plus de 300 agents n’a reçu la visite d’aucune autorité sauf l’ancien premier ministre Moussa Mara qui leur a rendu une visite pendant que le personnel était en quarantaine. Il dira que l’enquête qui est en court pour situer les responsabilités n’a pas encore donnée ses résultats. Selon lui, cette fermeture prive beaucoup de gens, parce que non seulement les employés sont menacés de chômage mais aussi les traitements de patients sont arrêtés. « La fermeture a entrainé une rupture dans leur traitement. Ce qui malheureusement a fait des victimes », a-t-il dit.
Selon monsieur Haïdara, les travailleurs de la clinique pasteur espèrent que les autorités comprendront que leur démarche va leur permette de faire ce qu’ils savent faire à savoir traiter les patients dans l’intérêt et pour le bénéfice des patients. Pour monsieur Haïdara, le personnel n’est nullement fautif et n’est pas comptable de cette situation et demande aux autorités de situer les responsabilités. D’autant plus que le Mali est maintenant déclaré un pays débarrassé d’Ebola. Le personnel estime qu’aucune raison ne doit encore être avancée pour laisser fermée cette clinique dont de nombreux Maliens y gagne leur vie. Le personnel exhorte donc les autorités sanitaires à rouvrir la clinique et à situer les responsabilités.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain-Mali 2015-02-09 01:44:22