Femmes, paix et sécurité dans l’espace CEDEAO:Le Repsfeco Mali désormais opérationnel


Nombre de représentants d’associations et ONG actives dans la promotion des droits de l’homme, celle de l’équité du genre, la paix et la sécurité avaient envoyé des délégués à cette rencontre importante. Après l’adoption des statuts et règlement intérieur, un bureau exécutif de 11 membres a été élu. Il est présidé par Me Saran Keïta de l’Association des femmes juristes du Mali (AJM) et le Dr Mariam Djibrilla Maiga, du Mouvement national des femmes pour la sauvegarde de la paix (MNFSP), occupe la Vice-présidence. Ce bureau a un mandat de 3 ans.

Dans son allocution d’ouverture, Dr Konaré Mariam Kalapo, a affirmé que, les femmes et les enfants étant les couches les plus vulnérables dans les situations de conflit, la création du REPSFECO Mali était une impérieuse nécessité, car constituant une réponse à la sous-représentation des femmes dans les instances et sphères de décision ainsi qu’aux obstacles empêchant leur pleine participation aux entreprises de prévention ou de règlement des conflits.

Quant au ministre Sadio Gassama, il a souligné que ce Réseau était une chance pour notre pays et complétera l’effort du gouvernement pour la paix et la sécurité, bataille qui ne s’achève jamais. Il a d’ailleurs ajouté qu’il avait tenu à être présent à cette cérémonie malgré un agenda surchargé, convaincu que les femmes sont inlassables dans ce combat, qu’elles ont du reste débuté depuis fort longtemps.

Créé à l’initiative d’Ibn Chambas, Président de la Commission de la CEDEAO de l’époque, avec l’appui  de Mme Aminata Diba, Directrice du Centre Genre pour le Développement de la CEDEAO (CCDG), le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes dans l’espace CEDEAO est né à Abidjan, en 2008, et dispose d’antennes nationales dans les 15 Etats membres de la Communauté.

Le REPSFECO a pour objectifs de coordonner et d’optimiser les rôles et les initiatives des femmes dans la prévention des conflits, le maintien de la paix et de la sécurité, les opérations de reconstruction post-conflit et la promotion des droits humains, particulièrement ceux des femmes et d’autres groupes vulnérables, pour assurer une paix durable; de promouvoir un partenariat stratégique pour l’autonomisation des   femmes, l’équité et l’égalité des chances  entre les sexes, en matière de paix et de sécurité; de renforcer le partenariat avec le département des Affaires Politiques, Paix et sécurité de la CEDEAO, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et toute autre organisation y ayant intérêt; de contribuer à l’intégration de l’approche genre dans les stratégies, programmes et activités de mise en œuvre du traité révisé de la CEDEAO, son Protocole Relatif au Mécanisme de  Prévention, de Gestion et de Résolution des Conflits, de Maintien de la Paix et de la Sécurité  et son Protocole sur  la Démocratie et la Bonne Gouvernance et de faciliter l’appropriation et la mise en œuvre de la CEDEF, du Protocole additionnel à la Charte Africaine sur les Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits de la Femme en Afrique ainsi que des résolutions 1325 et 1820 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Ramata Diaouré

Le 22 Septembre 09/01/2012