Le Colonel d’aviation de l’armée malienne, Nèma Sagara, constitue un exemple de courage et d’abnégation au sein des Forces armées et de sécurité.
Après le baccalauréat, celle qui a passé son enfance au Camp I de Bamako, s’est engagée dans l’armée comme soldat. Avec l’amour qu’elle a pour servir la patrie, Néma Sagara a vite passé le certificat d’aptitude n°1 et 2. Son bagage intellectuel lui a permis ensuite de passer le concours pour suivre une formation dans une école d’officier en France. De retour au bercail, elle fait son entrée à l’Ecole militaires interarmes (Emia) de Koulikoro pour le restant de sa formation d’officier.
Aux termes de cette formation, elle opte pour l’armée de l’air pour ses premiers pas d’officiers. Actuellement, notre amazone officie à l’état-major général des armées. Cette belle carrière militaire a permis au colonel d’aviation Nèma Sagara d’effectuer des stages de formations à l’étranger ainsi qu’à l’Ecole de maintien de la paix de Bamako.
« Le succès de Néma Sagara au sein de la grande muette, se nourrit de son amour et sa volonté de réussir », nous a confié un proche de l’amazone.
Pour le Colonel, « c’est très simple quand on a la volonté de faire quelque chose, on le peut bien malgré les obstacles. L’armée était considérée comme un métier d’hommes, mais au fil du temps les femmes sont en train de se forger une place ».
Faisant partie des neuf premiers éléments féminins dans l’armée de l’air, le colonel d’aviation Nèma Sagara a vite gravi les échelons. « Difficulté ! Il y en a partout. Mais il faut savoir les surmonter. Parce que c’est dans la difficulté qu’on apprend à bien cerner les contours de son métier, à réussir les missions confiées. C’est pourquoi dans ce métier, je n’ai jamais considéré les difficultés comme des problèmes. Par ce qu’on a besoin de ça pour être un vrai militaire. Il faut que les choses soient difficiles pour qu’on soit fier de sa formation, de son métier », précise-t-elle.
Elle invite les femmes à se battre pour gagner leur place. « Je dirai aux femmes que dans leurs services, le favoritisme les mettra toujours dans des positions de faiblesse. Quand on veut toujours la facilité, on est obligé de raser le mur, de se soumettre. Je ne dis pas d’être rebelle, mais il faut savoir garder sa personnalité. Les femmes doivent se battre pour gagner leur place dans la société « . Même message à l’endroit des jeunes car pour Nèma Sagara, le pays a besoin de tous ses fils et chacun doit faire ce qu’il peut pour servir la patrie et pour assurer son émergence.
Y. Coulibaly