Moussa Bagayoko, Artisan designer:
«Un évènement prometteur pour de futurs partenariats»
Moussa Bagayoko, de nationalité malienne, est le promoteur de Biotex-Mali, Design hand made. Biotex a pour vocation la transformation du coton biologique de notre pays (filature, tissage, teinture, design). Les produits finis sont destinés principalement à la décoration, qu’il s’agisse de couvre-lits, nappes et autres sets de table, rideaux, draps et coussins. Biotex fait aussi des vêtements traditionnels.
Pour Moussa Bagayoko, le début de la FEBAK est très prometteur, car il lui a permis de noué déjà beaucoup de partenariats, avec des exposants marocains particulièrement, pour la transformation du coton local, un enjeu majeur, de son point de vue, pour l’économie de notre pays.
Son ambition est de passer d’un taux de transformation de 3% à un chiffre de 25%. «Avec une bonne volonté politique, cela seul permettra de créer beaucoup d’emplois, pour aider notre gouvernement du Mali dans sa politque de lutte contre le chômage, la préoccupation majeure, actuellement, de la jeunesse malienne» affirme Moussa Bagayoko.
Notre artisan designer est détenteur d’un agrément AGOA (African Grow Opportunity Act) des Etats Unis d’Amérique, un document qui l’autorise à exporter facilement ses produits textiles vers ce pays. Il estime d’ailleurs que ses compatriotes exploitent fort mal cette opportunité d’affaires et souhaite attirer l’attention de notre Président de la République sur ce point.
Moussa Bagayoko est également membre du Réseau malien des transformateurs de coton biologique (REMATRAC BIO), appuyé par l’ONG suisse HELVETAS. Il espère que cela permettra la création de petites unités nationales de production, de même que la concrétisation de partenariats avec les Marocains. Il est joignable au 76 44 45 79 ou au 60 32 89 13.
Amar Rais, exposant marocain:
«Cela s’annonce bien, avec 150 000 FCFA de ventes journalières»
Amar Rais est un vendeur d’habits traditionnels artisanaux marocains. Selon lui, cette FEBAK s’annonce bien, car il est en mesure de vendre pour 150 000 FCFA par jour. Quant à l’organisation, elle est presque parfaite, selon lui, son seul grief étant, outre le mauvais fonctionnement de la climatisation, d’être gêné par les bruits assourdissants des sonos tout au long des 14 heures de présence sur le site.
Pour l’édition prochaine, à laquelle il prendra volontiers part, Amar souhaite que la qualité de l’organisation s’accroisse et que l’on pense à séparer les parkings pour les exposants de ceux des visiteurs.
L’exposant marocain veut que le partenariat Sud – Sud se développe davantage entre nos deux pays. «Si les Africains se donnent la main, ils peuvent faire l’impasse sur les Nord – Sud, afin de donner un sens plus positif à leurs économies» dira-t-il.
Il est également très fier que l’épouse de notre Chef de l’Etat, Mme Kéita Aminata Maïga, ait apprécié ses produits et en ait même acheté quelques-uns.
Agossou Guy, praticien de médecine traditionnelle:
«Un peu plus de publicité est nécessaire»
Agossou Guy est un praticien de la médecine traditionnelle venu du Bénin, et un exposant à la FEBAK 2015 de Bamako. Il affirmé pouvoir guérir de 96 maladies dont les hémorroïdes, l’infertilité, les faiblesses sexuelles, les hépatites et les infections urinaires.
Mais, selon lui, le marché est lent pour le moment. A son avis, cela est dû au fait que les fonctionnaires n’ont pas encore été payés. Basé à Abomey, Guy Agossou est praticien de la médecine traditionnelle, consultant en géomancie et prêtre des sciences occultes depuis 1982.
«Nous n’avons pas été confrontés à beaucoup de difficultés, mais nous voulons que la publicité soit vraiment plus importante. Quant à l’organisation, elle est acceptable dans l’ensemble».
Pour la prochaine édition, dira t-il, il faudra que la publicité commence très tôt, 3 mois à peu près avant l’ouverture de la FEBAK. Vous pouvez contacter Agossou Guy, au stand 38 et aux 72 62 58 37 et (00229) 95 14 00.
Mme Sangaré Kinza Diakité, vendeuse originaire de Yanfolila:
«Le marché n’est pas très bon pour moi pour le moment»
Mme Sangaré est une vendeuse de fruits, légumes, miel, bissap en granulés, croquettes de gingembre, noix de cajou, arachides sucrés, sirop de tamarin et de zèkenè, savon, pommade et henné à base de miel, etc.
Selon elle, le marché n’est pas bon pour elle pour le moment, car il n’y pas d’achats. «Au Mali, on n’a pas accordé une grande importance à la valorisation et à la transformation de nos fruits, sources d’économie et pourvoyeurs d’emplois. Pourtant, le Mali détient dans ce domaine une chance indéniable, car beaucoup de plantes existent chez nous, qu’on pourrait transformer et dont on pourrait exporter les produits», nous a expliqué Mme Sangaré.
Par rapport à l’organisation, selon elle, il n’y a pas de failles, mais «beaucoup de clients ne peuvent pas venir nous rendre visite, à cause du coût élevé du ticket d’entrée, qui vaut 500 FCFA. De plus, les toilettes ne devraient pas être payantes», a-t-elle conclu.
Propos recueillis par Adama Bamba
Source: Le 22 Septembre 2015-01-21 20:52:25