La Quinzaine de l’environnement a vu le vendredi dernier deux conférences-débats sur « Désertification et changements climatiques : le cas de la boucle du Niger » et « La problématique de la faune au Mali : le cas des éléphants du Gourma », qui a marqué l’assistance.
Les deux conférences débats de vendredi dernier étaient présidées par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Ousmane Koné, en présence d’anciens ministres.
La première conférence a porté sur la désertification et changements climatiques : le cas de la boucle du Niger. Les conférenciers ont étalé les menaces qui planent sur cette zone, le parcours du fleuve Niger.
Aujourd’hui, elle se trouve menacer par l’ensablement qui rétrécit la navigabilité.
Les causes de ce phénomène d’ensablement sont, entre autres, l’érosion, le vent et l’action des pluies.
Les conférenciers, Alain Gerbes (conseiller au MEADD), Oumar Diamoye (ABFN) et leur collègue des eaux et forêts ont donné toutes les informations sur la sauvegarde du fleuve Niger.
M. Diamoye a précisé que 40 projets sont envisagés dans le cadre de la sauvegarde du Djoliba.
Treize sont en cours.
La conférence passionnante a été celle portée sur les éléphants du Gourma, une espèce unique d’éléphants au monde. Alain Gerbes est revenu sur les plans de sauvetage des pachydermes menacés par un braconnage accrue et les changements climatiques dans le Gourma où la pluviométrie se situe entre 150 à 500 mm.
Avant l’éclatement de la crise du Nord, leur nombre se situait entre 350 et 500 éléphants avec une population vieillissante de 50 %.
Cette population aurait perdu près d’une centaine d’individus en 2015 à cause du trafic de son ivoire qui ne serait même pas prisé sur le marché.
Pour minimiser l’impact des changements climatiques sur les éléphants, des schémas d’aménagement sont disponibles, mais leur l’exécution reste bloquée à cause de l’insécurité qui sévit dans le Gourma. Un plan impérieux qu’il faut pour sauver ces éléphants.
L’éléphant du Gourma porte une robe chocolat contrairement qui en portent une grise. Le schéma de gestion prétend mettre en place un écotourisme comme en Afrique australe, une opportunité pour la croissance économique de notre pays.
Cependant, les conférenciers ont sollicité l’appui des politiques pour conduire ce projet innovant.
Les éléphants du Gourma représentent 12 % de la population des éléphants d’Afrique.
La gestation d’un éléphant est de 21 à 23 mois et la période qui sépare deux gestations est un minimum de 3 ans comme pour démontrer la nécessité de sauvegarder ces animaux qui transitent entre le Mali et le Burkina.
Ousmane Daou
Source:L’Indicateur Du Renouveau 14/06/2016.