Le comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de la Faculté d’histoire et de géographie (FHG), à travers son secrétaire général Souleymane Sidibé, a signalé lors d’une conférence de presse la précarité des conditions de travail des étudiants et exigé son évolution d’ici la rentrée prochaine.
Entouré des membres de son bureau, le secrétaire général du comité AEEM de la FHG a rompu hier le silence sur leurs conditions de travail. Et d’inviter les autorités et l’administration de la Faculté à tout mettre en œuvre pour améliorer leurs conditions d’apprentissage. Faute de quoi il y aura boycott de la rentrée universitaire 2016-2017. Pour Souleymane Sidibé, cette situation a été évoquée plusieurs fois au doyen de la Faculté.
Les doléances des étudiants portent sur 8 points : la réparation des amphithéâtres connectés qui ne fonctionnent plus depuis 2 ans, le changement des méthodes d’enseignement (7 h-17 h avec le même professeur et dans la même matière), suppression des frais de retrait des diplômes (3000 F), d’attestation (1000 F) et de relevé de note (1000 F), la réparation des fontaines, l’exigence d’un mémoire de fin d’étude (maitrise), l’entretien régulier des toilettes insuffisantes, la mise à la disposition des étudiants d’une salle informatique avec connexion et d’une bibliothèque équipée.
Ces doléances, selon le conférencier, sont pertinentes et préalables à leur bonne formation. « Nous n’avons pas demandé beaucoup de choses, nous voulons juste une bonne formation », a-t-il précisé.
A en croire au conférencier, les fonds sont débloqués pour la réparation des amphithéâtres connectés. La mauvaise gestion de ces fonds fait que des cours des étudiants sont réorientés au niveau du Palais de la culture où les conditions d’apprentissage ne sont pas à la hauteur et au stade Omnisports. Pour les frais de retraits des diplômes, des attestations et relevées de notes, le secrétaire général du comité AEEM de la FHG a informé que la destination de ces frais est méconnue.
En plus de l’état lamentable des conditions d’hygiènes, la FHG ne dispose que de huit toilettes pour 6500 étudiants. Une situation difficile à vivre pour les étudiants, qui ont un programme très chargé 8 h-17 h et 5 jours/7.
Le choix des vacances pour annoncer leur combat est tout simple pour le « secré-g » : « C’est pour donner plus de temps à l’administration pour bien étudier les questions ».
La conférence de presse a été l’occasion pour le comité d’annoncer la Semaine de l’étudiant de la FHG, prévue du 8 au 10 août 2016.
Youssouf Coulibaly