FACE AUX SANCTIONS COUPLÉES DE LA CEDEAO ET L’UEMOA: Le Groupe TOGUNA, debout, pour jouer son rôle d’entreprise citoyenne 

Le Groupe TOGUNA

Une rencontre de haut niveau s’est tenue, avant-hier, dans l’antre du Groupe TOGUNA. Elle a enregistré la présence du ministre malien de l’Industrie et du commerce, Mahmoud Ould Mohamed, du président provisoire du Conseil Malien des Chargeurs (CMC) Souleymane Baba Traoré, du directeur général de TOGUNA Oumar Guindo et de plusieurs autres invités dont le secrétaire général du département de l’Agriculture. Outre les 500 camions mis à la disposition du CMC, la rencontre aura permis d’en savoir davantage sur les gros moyens dont dispose le géant de l’Agriculture malienne, mais aussi ses logistiques et sa grande capacité de production d’engrais, le tout avec un financement acquis à l’échelle national.

Le MALI n’a plus à souffrir des conséquences collatérales des sanctions infligées par l’UEMOA et la CEDEAO Land en matière de culture ordinaire et de contre saison, mais aussi dans la mobilisation des moyens de transports et des intrants agricoles. Déjà, des milliers de tonnes ont été déployés pour la desserte de la CMDT. Mieux encore, 68.000 tonnes de stocks de produits entrant dans la composition de l’engrais sont en attente. Et l’approvisionnement du marché ne fait plus aucun doute.

C’est à l’initiative du Conseil Malien des Chargeurs que le Groupe TOGUNA, dirigé par un grand bâtisseur en la personne d’Oumar Guindo, est à pied d’œuvre pour l’approvisionnement correct du pays en intrants. Déjà, quelque 500 camions sont mobilisés, sans contrepartie, pour l’acheminement des marchandises des Maliens à partir du port de Nouakchott et de Conakry. Il s’agit d’un succédané après la fermeture des ports d’attache d’Abidjan et de Dakar. Ce n’est pas tout, il s’agira d’approfondir davantage ce partenariat avec la Mauritanie et de sceller de nouveaux accords pour un mariage durable.

Pour le directeur général du Groupe TOGUNA, il n’y a aucune inquiétude par rapport à la production et à l’approvisionnement du marché malien. Oumar Guindo, puisqu’il s’agit de lui, a rassuré qu’il n’y aura pas de rupture et que le stock disponible est de 4 mois. « L’usine produit 1400 tonnes d’engrais par jour avant d’informer que son Groupe connaît le corridor mauritanien. Mieux, il a indiqué qu’une usine similaire se trouve à Conakry en République sœur de Guinée en plus des 83.000 tonnes disponibles et visibles. Aujourd’hui, le prix de l’engrais a été multiplié par 4 sur certains continents, d’où la sollicitation de TOGUNA à l’échelle mondiale, mais Oumar est formel :  » Pas d’autres livraisons à l’externe, autre que le marché malien, tant que les sanctions demeureront. Le Groupe a opposé un NIET catégorique à l’appel d’offres du Burkina Faso, un partenaire pourtant naturel et privilégié « . Vraiment, TOGUNA est un exemple de protection de l’économie.

Dans son intervention, Souleymane Baba Traoré, président provisoire du groupe CMC, ne s’est pas empêché de dire que TOGUNA est une entreprise citoyenne. Il a dit que cette société n’a posé aucune condition pour l’attribution des 500 camions pour soulager les populations et les commerçants maliens. A ses dires, en plus de la Guinée et de la Mauritanie, le Conseil Malien des Chargeurs se penche aussi vers l’Algérie pour la desserte du MALI en produits de première nécessité. Concernant le port d’attache de la Mauritanie, la sécurité est de mise puisque 33 postes sont en place jusqu’à la frontière malienne. « Nous demandons même à en réduire « a t-il noté, insistant sur la baisse des frets chez notre de l’Ouest.

Si le ministre n’a pas caché sa satisfaction à l’issue de la visite, des interrogations se posent quant à la bonne foi du gouvernement. Cela est d’autant plus écœurant que le Groupe TOGUNA n’a reçu aucune commande, selon nos dernières informations, et n’a signé aucun contrat. Le MALIKURA en marche doit éviter d’attribuer des contrats fictifs ou de les donner à de piètres fournisseurs dont la capacité est hypothétique. Ou encore de permettre à des vermines de passer des commandes en Chine avec des produits non servis alors que la meilleure qualité existe chez-nous, à moindres coûts, livrables à domicile.

Cette visite aura permis de constater la bonne foi de TOGUNA, de présenter les moyens de production, de voir le parc logistique mis à la disposition des Maliens, d’avoir la certitude que les 83.000 tonnes existent et que 63.000 tonnes en stocks sont en cours d’acheminement. Comme quoi le Groupe TOGUNA est une soupape de sûreté pour le développement durable du Mali.

Issiaka SIDIBE

Source: Le Matinal