A l’Umav, les difficultés sont nombreuses mais les autorités en charge du secteur brillent par leur absence. C’est après tant de cris de cœur et d’intenses plaidoyers que les responsables de l’Umav ont pu rencontrer la première Dame, Mme Kéita Aminata Maïga. Sa présence en ce Mois de solidarité au sein de la structure a été fort appréciable pour l’organisation dont la mission fondamentale demeure le bien-être des aveugles, car, les nombreuses doléances et correspondances adressées aux autorités compétentes étaient restées sans suite.
Devant la première Dame, le président de l’Umav a, sans ambages, fait cas des ressources très limitées de sa structure pour prendre en charge les besoin de ses pensionnaires. Mais, le hic est que même la subvention accordée par l’Etat ne parvient plus à être allouée à temps.
Dans cette situation de détresse, c’est l’attitude du ministre de la Solidarité, Hamadoun Konaté qui fâche. Nos sources révèlent que de sa nomination à nos jours, il n’a rien entrepris pour aider l’Umav à sortir de l’impasse. « Même lors de la crise, notre tutelle a veillé sur la gestion de certaines de nos difficultés, ce qui est loin d’être le cas avec le nouveau », nous a confié un membre de l’Umav.
En réalité, si le président de l’Union malienne des aveugles a osé évoquer en face de la première Dame certains manquements liés à la qualité des rapports avec le département de tutelle, c’est parce que la situation demeure critique et montre que le ministre Konaté est loin d’être un interlocuteur crédible.
Même si les collaborateurs du ministre ont tenté de minimiser la remarque, il n’en demeure pas moins que des partenaires présents lors de la visite de l’épouse du chef d’Etat à l’Umav bourdonnent. C’est pourquoi, certains disent vouloir désormais exiger des garanties du ministre Hamadoun Konaté sur la gestion des fonds dédiés à cette structure.
A défaut d’obtenir une solution immédiate, l’Umav peut s’estimer heureux d’avoir attiré l’attention de la première Dame sur le drame que vit au quotidien cette couche défavorisée de notre société. C’est une question de justice sociale pour l’Etat de soutenir l’Umav, ce qui fait défaut depuis un moment.
A. M. C.
Source;L’ Indicateur Du Renouveau 2014-10-24 01:37:18