Depuis hier, la centrale syndicale est en grève sur toute l’étendue du territoire. Les négociations entre l’Union nationale des travailleurs du Mali et le gouvernement s’étant soldées par un échec. Les syndicalistes réclament le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice, la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS), le relèvement du salaire minimum inter-entreprise garanti (Smig) et « la réduction du train de vie de l’Etat ».
Sur les 17 points de la plate forme qui a servi de base à la négociation, 12 ont fait l’objet d’un consensus. Parmi les éléments d’accord figurent notamment la baisse des loyers et la maîtrise des prix des produits de première nécessité, le renforcement des moyens de l’Usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP). En revanche, aucun progrès n’a été noté sur les 5 revendications, qui constituent les priorités de l’UNTM.
Il n’y rien eu sur le relèvement des points d’indice, rien sur la diminution des impôts sur les traitements et salaires, encore moins sur le relèvement du Smig, non plus sur le taux de relèvement du taux des allocations familiales.
« Tous les autres points que le gouvernement évoque pour dire qu’il y a accord, ce n’est que de la littérature. Pour nous, c’est ce qui fait notre vie. Et nous sommes venus pour avoir quelque chose pour les travailleurs. Tant que nous n’aurons pas gain de cause, le combat va continuer », a annoncé M. Ben Kattra, après une pré-évaluation de l’exécution du mot d’ordre de grève.
Selon les responsables de la centrale syndicale, les premiers résultats sont encourageants. « Le constat révèle que le mot d’ordre est exécuté dans l’administration publique ainsi que parapublique. Dieu merci au rythme des choses, nous pouvons nous satisfaire des actions que nous menons. Nous remercions très sincèrement nos militants qui ont suivi les consignes du bureau exécutif », a ajouté le 2e secrétaire adjoint du bureau, Mamadi Kanté. Par ailleurs, certaines difficultés ont été observées dans le domaine du transport.
« Les handicaps au niveau du transport sont difficile à maîtriser parce que la majorité de ceux qui emploient des chauffeurs sont dans les services publics. Mais le transport étatique est maîtrisé. Ce premier constat nous donne vraiment satisfaction. Sans issue favorable, l’UNTM va tirer le bilan le lundi et le gouvernement le saura. Mais la certitude est que l’UNTM est déterminée à faire aboutir ses différents points de revendications concernant l’amélioration des conditions de vie des travailleurs dans notre pays », a promis le 1er secrétaire général adjoint.
Bréhima Sogoba
Source: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-08-22 03:30:26