Face à la situation d’impasse du Mali
L’URD demande la démission du gouvernement de Modibo Keïta
Dans un communiqué déposé à notre rédaction et signé le 22 juillet dernier par son secrétaire à la communication, Me Demba Traoré, « l’Union pour la République et la démocratie (URD) invite le gouvernement du Premier ministre Modibo Keita, à défaut de trouver une solution durable aux multiples problèmes sécuritaires de l’heure, à rendre sa démission. » Le parti récidive le lundi 25 juillet lors d’un point de presse qu’il a animé à la maison de la presse, faisant savoir que les dérives du pouvoir ont atteint un seuil dangereux mettant à nu l’incompétence du gouvernement.
De Gao à Nampala en passant par Kidal, partout au Mali, ce sont des foyers de tension. Et rien de concret n’est fait par les autorités maliennes en vue d’empêcher voire trouver une solution aux problèmes qui assaillent l’existence de la nation. Face à cet état de fait, le principal parti d’opposition réclame la démission du gouvernement dirigé par le Premier ministre Modibo Keïta.
L’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger signé à Bamako le 15 mai et le 20 juin 2015 peine à s’appliquer. Pourtant, cet accord, non inclusif pour certains, est considéré par les signataires dont le gouvernement comme une baguette magique qui trouvera une solution aux maux qui minent le Mali. Mais, hélas, rien n’y fit.
Pour preuve de sa signature, à nos jours, il y a eu plus de 400 morts. Le premier acte politique dans l’application de l’accord qu’est l’installation des autorités intérimaires est buté à de véritables problèmes. Et pour cause : sa non-inclusivité. La marche réprimée dans le sang des jeunes de Gao contre la mesure en est la parfaite illustration.
S’agissant de l’insécurité galopante, le mardi 12 juillet passé, une marche pacifique de la jeunesse de Gao contre l’installation de ces pouvoirs provisoires a été réprimée dans le sang. Le bilan fait état de 3 morts et 42 blessés. En soutien à la jeunesse de Gao, les jeunes ont manifesté, le jeudi 14 juillet, à Bamako à Tombouctou puis Ségou. Le lundi 19 juillet, à Nampala, dans la région de Ségou, le camp militaire de l’armée malienne a été attaqué par des terroristes. 17 militaires maliens y perdront la vie.
Les 21 et 22 juillet 2016, des combats violents ont opposé le GATIA (Plateforme) et le HCUA (Groupe membre de la CMA) à Kidal. Le bilan est très lourd. Car il y a eu des morts de chaque coté. Des morts qui viennent rallonger la longue liste des victimes du terrorisme dans le pays. C’est voyant tout cela que la deuxième force politique du pays qu’est l’Urd a décidé d’interpeller les pouvoirs publics.
Dans un communiqué déposé à notre rédaction et signé le 22 juillet dernier par son secrétaire à la communication, Me Demba Traoré, « l’URD invite le gouvernement du Premier ministre Modibo Keita, à défaut de trouver une solution durable aux multiples problèmes sécuritaires de l’heure, à rendre sa démission. »
Le parti récidive le lundi 25 juillet lors d’un point de presse qu’il a organisé à la maison de la presse en faisant savoir que les dérives du pouvoir ont atteint un seuil dangereux mettant à nu l’incompétence du gouvernement du Premier ministre Modibo Keita. «Nous arrivons à la triste conclusion que le Président de la République et son gouvernement font preuve d’incompétence patente et avérée. Les scandales et manquements d’une gouvernance vertueuse, le manque d’équipements de nos forces de défense en plus de la menace de partition qu’ils font peser sur le pays par leur entêtement à vouloir appliquer un accord totalement à rebours de la volonté du peuple en constituent la parfaite illustration », a déclaré Me. Demba.
Et l’opposant d’ajouter qu’aujourd’hui le président de la République et son gouvernement doivent reconnaître, pour leur honneur, pour celui du Mali et pour le bonheur des Maliens qu’ils sont dépassés par les événements et tirer les conséquences de leur incompétence. Par ailleurs, l’URD invite les ministres Tieman Huber Coulibaly et Mountaga Tall de se démettre pour mensonge d’Etat lié à l’attaque de Nampala.
Aguibou Sogodogo