L’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) refuse toute logique de harcèlement de la transition politique au Mali et prône plutôt la voie de la concertation et de la proposition.
C’est en tout cas la position défendue par son président, Tiéman Hubert Coulibaly, lors d’une conférence de presse animée le samedi 30 janvier 2021 à Maeva Palace.
Contrairement à la grande majorité des partis politiques maliens, l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) inscrit ses actions dans une logique d’accompagnement de la transition politique au Mali.
Le parti refuse ainsi toute logique de harcèlement de cette transition en prônant la voie de la concertation et de la proposition.
«Nous refusons de nous mettre dans une logique de harcèlement de transition», a défendu le président de l’Udd, Tiéman Hubert Coulibaly, lors de sa conférence de presse de présentation de vœux animée samedi dernier (30 janvier 2021) à Maeva Palace.
Et à son avis, la transition est pour le moment sur la bonne voie.
Et cela d’autant plus que les concertations avec le département de l’Administration territoriale et de la Décentralisation offrent l’opportunité de discuter de tout, donc de recadrer ce qui doit être et au bon moment.
Le président Tiéman Hubert Coulibaly n’a d’ailleurs pas manqué d’apprécier les efforts du ministre de l’administration territoriale dans ce sens.
Évoquant une possible prolongation de cette transition politique, il a rappelé que personne ne souhaite qu’une transition politique soit éternelle, mais une prolongation ne sera pas jetée à la poubelle si elle est liée à des raisons valables.
«Il faut aimer les équilibres et détester les extrémistes», a défendu Tiéman Hubert pour justifier sa position centrale sur toutes les questions d’ordre politique.
Le président de l’Udd a appelé les autorités de la transition à accorder toute l’importance requise parce que le sujet le plus important (la sécurité) dépend de sa mise en œuvre.
Il reconnaît également que le coup d’état du 18 août 2020 consacre l’échec de la classe politique malienne.
«Les élections législatives de 2019 ont été les pires de l’histoire de notre pays», a-t-il expliqué.
Pour autant, a-t-il souligné, cet échec de la classe politique ne doit pas justifier sa mise à l’écart car elle a un rôle important à jouer dans un état démocratique comme le Mali.
«Ce n’est pas parce que nous avons échoué qu’il faut nous écarter.
Nous allons nous remettre à cheval en essayant de proposer les meilleures idées», a promis Tiéman Hubert Coulibaly.
Il a ainsi exhorté les partis politiques à poursuivre l’éducation citoyenne de base qui consiste à faire du vote un instrument puissant de la démocratie malienne.
«L’argent ne doit plus être le roi, que les Maliens sachent qu’il est important de voter», a argumenté T. H. Coulibaly.
Pour le président Coulibaly, «2021 est année d’espoir, mais aussi d’inquiétudes.
Notre cohésion nationale reviendra au prix de la concertation et de l’inclusion de tous les acteurs de la vie publique».
Comme tout leader politique qui se respecte, Tiéman Hubert Coulibaly se prépare aussi pour la prochaine présidentielle.
Mais, pour lui, le plus important reste le Mali, le retour de la paix et la sécurité qui constituent les gages d’une élection libre transparente et inclusive.
Oumar Alpha