Pour faire face à Andardine et au Mouvement national pour la libération de l’azawad (Mnla) en particulier et la libération du nord-Mali en général, le Collectif des ressortissants du nord-Mali (Coren) appelle à la résistance populaire. En prenant la parole, Malick Alhousseini, président du Coren, a estimé que la présente cérémonie marque une étape supplémentaire dans la mobilisation de l’ensemble des ressources humaines, intellectuelles et financières pour la libération du terroir occupé.
«Depuis le coup d’Etat, rien de perceptible et de significatif n’est entrepris pour récupérer les régions occupées et libérer les populations qui vivent sous occupation », a martelé le président du Coren. Malick Alhousseini s’est réjoui de l’implication de plus en plus perceptible de la classe politique à la crise au nord-Mali et l’intérêt qu’elle manifeste pour la résolution rapide. Pour preuve le parti Parena organise une rencontre demain Jeudi autour de la situation au nord du Mali. Pour diminuer la souffrance de la population du septentrion malien en cette période de crise, le président du Coren a fait savoir que le collectif a envoyé à Gao et à Tombouctou des convois humanitaires composé de vivres, de médicaments et des médecins le dimanche dernier. « Les populations n’ont pas besoin que de mil, de riz ou de médicaments. Elles sont attachées en premier lieu à leur liberté. Elles veulent vivre dans l’honneur.
C’est pour ces raisons que, face au constat d’abandon, elles ont décidé de résister. Ce fut le cas à Gao lundi dernier afin de bouter hors de la ville les rebelles et les assaillants. Ce fut également le cas à Tombouctou le vendredi 4 mai 2012 où les jeunes ont manifesté contre la profanation du mausolée du Seid Cheick Sidi Mahmoud Ben Amar », a-t-il dit. Le Collectif, dit-il, salue ces manifestations de la population en ce qu’elles constituent les jalons de la résistance par tous les moyens aux occupants. «Le Collectif des ressortissants du Nord voudrait que l’exemple des jeunes de Tombouctou et de Gao fasse tache d’huile. C’est une œuvre qui demande du courage, de l’engagement et des ressources financières», a conclu Malick Alhousseini.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain Mali 16/05/2012