C’est à travers un communiqué de presse, publié, le lundi 31 août, que la société Barrick Gold Coorporation a annoncé qu’en accord avec Anglo Gold Ashanti Limited, ils ont accepté de vendre leur part de 80 % dans la mine d’or de Morila à Mali Lithium Limited (MLL) pour un coût envoisinant 27 millions de dollars US soit 14.850.000.000 francs CFA. Le communiqué précise que la vente doit être bouclée avant fin octobre 2020 à condition, notamment de sa reconnaissance par l’Etat du Mali, qui détient 20% de la mine d’or de Morila.
La découverte et le développement de Morila, qui a donné son premier lingot d’or en octobre 2000, ont permis à la compagnie Barrick Randgold, une croissance de Ressources et à en faire l’une des principales mines d’or.
La mine a produit 6,9 millions d’onces d’or et a payé plus de 2,5 milliards de dollars US à ses parties prenantes sous la forme de taxes et de dividendes.
MLL estime le restant des ressources minerals à 1.3 million d’onces d’or, 32 million tonnes soit 1.26g/t d’or.
D’autres infrastructures y compris des usines de production avec une capacité de production de 4, 5 million de tonnes par an. MLL compte accroitre cette ressource grâce au démarrage, sous peu, d’une campagne de forages ainsi qu’à l’intégration du gisement d’or Koting, situé sur son projet Massigui, adjacent à la Morila. Un nouveau plan minier, intégrant les nouvelles estimations ainsi que le prix actuel de l’or, est déjà en cours de préparation. Il faut souligner qu’outre Massigui, Mali Lithium contrôle le projet aurifère Dankassa ainsi que son actif phare, le projet de lithium Goulamina.
Cette opération permettra à Barrick de se concentrer sur d’autres projets.
Dans le budget, les ressources tirées de l’or ont représentent 22,0% des ressources totales dans le budget 2019, soit un montant de 401 milliards de FCFA. Les ressources de l’or se répartissent entre les recettes fiscales 374 milliards contre 355 milliards en 2018 et les recettes non fiscales 27 milliards contre 28 milliards en 2018.
Troisième producteur d’or en Afrique, après l’Afrique du Sud et le Ghana, cependant, la contribution totale des sociétés minières, au développement local, est insignifiante. Les attentes des communautés locales, en ce qui concerne l’amélioration de leur niveau de vie (éducation, formation, création d’emplois, infrastructures) ne sont pas comblées.
La production annuelle moyenne est de 50 tonnes et les réserves sont de 658 tonnes, selon la Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM). L’Etat est actionnaire à 20% dans sept des huit sociétés en production.
Le secteur minier est très vital pour l’économie nationale. Seulement, les autorités ne disposent pas de moyens efficaces de contrôle de la production annuelle de ces multinationales.
Force est de reconnaitre que, l’orpaillage concurrence la production industrielle et représenterait de 15 % à 50% de la production du métal précieux.
Mahamadou YATTARA