Les lampions se sont ouverts sur la deuxième conférence mondiale sur l’énergie communautaire, le Jeudi 08 Novembre 2018, sous la houlette du ministre de l’énergie et de l’eau Sambou Wagué et devant plusieurs luttes contre les effets nocifs des changements climatiques venus de plus d’une trentaine de pays. Durant trois jours, ils poseront les jalons des futures villes écologiques du continent en incitant les populations à faire de l’énergie solaire et de l’éolien leurs principales sources d’énergie afin de réduire les multiples effets des changements climatiques.
Organisée par Mali Folkcenter Nyetaa en partenariat avec le ministère de l’Energie et de l’Eau ainsi que l’Association Mondiale pour l’Energie Eolienne (WWEA) afin de promouvoir les énergies renouvelables auprès des communautés. « L’organisation de cet événement au Mali est une opportunité de mettre en exergue les potentialités du pays en matière d’énergies renouvelables. Une utilisation judicieuse de ces ressources permettra aux continents de s’affranchir de la dépendance des énergies fossiles et de leurs conséquences néfastes sur l’environnement » a exposé le ministre de l’énergie et de l’eau Sambou Wagué. Il a convié les acteurs nationaux, régionaux et internationaux à œuvrer pour la promotion des sources d’énergies renouvelables avec ses multiples avantages tout en rassurant que l’accompagnement de son département ne fera pas défaut pour l’atteinte des objectifs de la conférence mondiale. Quant au président de Mali Folkcenter Nyetaa et Dr Ibrahim Togola, il a fait savoir que le Mali a été choisi pour abriter cette 2éme conférence mondiale à compte tenu de ses antécédents impressionnants en matière d’électrification rurale basée sur des énergies rénouvelables, d’initiatives de financement climatique et du rôle actif au niveau national et international du vice-président de l’Association Mondiale pour l’Energie Eolienne (WWEA), Dr Ibrahim Togola, lauréat du prix Einstein Solar World. «La population a un immense pouvoir pour lutter contre le changement climatique. Et c’est particulièrement vrai dans le secteur de l’énergie. Comme l’a démontré la littérature scientifique, « l’énergie communautaire » (le fait d’encourager la participation des citoyens aux projets d’énergie renouvelable) facilite leur mise en œuvre, réduit la demande en énergie et en fin de compte, peut réduire les gaz à effet de serre » a rapporté le secrétaire général de l’Association Mondiale pour l’Energie Eolienne (WWEA) Stefan Gsaenger. Tetsunari Lida, le Directeur de Japan Community power Association a décortiqué la précédente édition de la conférence qui s’est tenu à Fukushima au japon tout en invitant les pays africains à s’inspirer de l’exemple japonais qui après la catastrophe Fukushima, où un tremblement de terre et un tsunami ont provoqué en 2011 une catastrophe dans une centrale nucléaire, était un lieu hautement symbolique. Au lendemain de cette catastrophe, les dirigeants locaux ont décidé d’adopter l’objectif d’avoir 100 % d’énergies renouvelables d’ici à 2040. Pour ce faire, les résidents, les entreprises et les administrations locales travaillent ensemble pour faire du solaire et de l’éolien leurs principales sources d’énergie. Durant trois jours, les experts venus de plusieurs pays du monde poseront le diagnostic de la propagation des énergies renouvelables afin de rehausser le profil de l’énergie communautaire et ses spécificités, des énergies renouvelables et de leurs multiples avantages contre les effets des changements climatiques.
Moussa Samba Diallo
12 Novembre 2018