Depuis quelques années, l’Etat malien accorde des exonérations aux opérateurs économiques maliens aux fins d’atténuer les souffrances des populations liées au difficile accès aux produits de première nécessité. Mais l’expérience a prouvé que la gestion de ces exonérations ne profite pas réellement à ceux qu’elles visent.
Avec la nomination de Mme Sangaré Niamato Bah, à la tête du département de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, certains opérateurs économiques, en l’occurrence Bakoré Sylla a, à travers un échange avec la presse, attiré l’attention des autorités sur la gestion des exonérations à eux accordées.
Avant la période de soudure qui se caractérise généralement par une hausse des prix de produits de première nécessité, il est apparu nécessaire, pour l’opérateur, de plaider la cause des consommateurs. Cela passe pour lui par une invite à l’Etat pour qu’il revoie les conditions d’octroi des exonérations.
Pour ce faire, Bakoré Sylla a invité les autorités à tenir compte du pouvoir d’achat et de la moralité des opérateurs bénéficiaires des exonérations afin d’éviter leur distribution tous azimuts à des conditions inappropriées. En d’autres termes, il veut dire que l’expérience des opérateurs dans l’importation du riz, du sucre, de l’huile, du lait, etc. doit être un préalable. Car, dit-il, « certains opérateurs bénéficient des exonérations alors qu’ils ne sont pas en mesure d’apporter une tonne de produits exonérés. Pire, ils en utilisent pour importer d’autres biens de consommation. Il a, pour sa part, assuré de son engagement pour le bien-être des populations ».
Ben Dao
L’ Indicateur Renouveau 27/04/2011