Malgré la nomination d’un premier ministre civil et la formation d’un gouvernement, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’est pas toujours convaincue de l’évolution de la transition au Mali.
Elle a décidé de maintenir la suspension du Mali
A Accra dans la capitale du Ghanéenne, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a salué, samedi 19 juin, des «évolutions positives » au Mali vers la restauration d’un pouvoir civil après un nouveau putsch en mai, mais a exigé davantage de progrès pour réintégrer le pays dans ses instances.
C’est pourquoi, les chefs d’État de la Cedeao ont décidé de maintenir la suspension du Mali décidée après le deuxième coup d’État en moins de neuf mois du colonel Assimi Goïta, le 24 mai dernier.
«À ce stade, bien qu’ils aient constaté des évolutions positives, ils ont estimé de maintenir la suspension, car ils veulent vérifier la solidité des progrès accomplis», a déclaré aux journalistes le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou.
«Les chefs d’État veulent davantage d’assurances sur ces progrès », a-t-il insisté.
Lors de son investiture en tant que nouveau président de transition, le 7 juin, le colonel Goïta, qui avait déjà renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, réélu deux ans auparavant, a réitéré son engagement à organiser des élections en février 2022.
Pression internationale
Cet engagement avait été mis en doute lorsque le Colonel Goïta a fait arrêter le 24 mai le président et le Premier ministre de transition, après la formation d’un nouveau gouvernement dont certaines figures du putsch d’août 2020 avaient été écartées de leurs portefeuilles stratégiques.
Aussitôt investi, le Colonel Goïta a cédé à une des exigences de la communauté internationale en nommant un Premier ministre civil, Choguel Kokalla Maïga, qui a formé un gouvernement dans lequel plusieurs militaires putschistes retrouvent des postes clés.
- A avec JA
Source : Plume Libre