Evolution de la situation sécuritaire au Nord- Mali : Complot contre ATT

Au Mali, à quelques encablures de la fin du double quinquennat du Président de la République,  une rébellion armée  s’est manifestée au Nord du pays. Il semble aujourd’hui évident que le gouvernement ne s’était pas préparé à ce développement rapide, malgré les multiples indices. Et, selon les informations glanées ça et là, l’armée malienne a perdu les batailles de Ménaka, de Tinzawatten et d’Aguel Hoc. Cependant, elle est loin d’avoir perdu la guerre, parce qu’à tout moment elle pourrait reprendre les territoires sous contrôle du MNLA aujourd’hui, comme elle le fait à Tessalit.

Les images insoutenables du carnage d’Aguel Hoc, qui ont fait le tour des différentes rédactions et qui se trouvent sur le net actuellement, en ont révolté plus d’un. Au lieu de se serrer les coudes, de se ceindre les reins pour redoubler d’ardeur et venir à bout de cette rébellion, des militaires peureux, tapis dans l’ombre et dans les bureaux climatisés de Bamako, sont passé par leurs épouses  pour diffamer le chef de l’Etat et intoxiquer l’opinion publique.

En fait, les informations selon lesquelles, l’armée est sous-équipée et que les militaires manqueraient de nourriture, entre autres, a été d’abord véhiculées par des épouses des militaires, contraignant ATT à faire certaines révélations. Pour, bien sûr, se défendre, parce qu’il ne s’était trouvé personne pour parler à celles-ci. Le Chef suprême des armées était donc obligé d’aller lui-même au charbon.

Ce qui s’est passé le mercredi 1er février à Kati n’est ni plus ni moins qu’un complot tendant à déstabiliser ATT. Et c’est avant tout un complot militaire, dont les acteurs sont des épouses, enfants et parents de militaires. Ce ne sont point des civils comme les autres. Ils ont été manipulés par leurs maris et pères, lesquels souhaitent ardemment revenir du front de bataille sans accomplir la mission.

Ce qui est grave, ce que, de plus en plus, les militaires refusent de se battre et que leur hiérarchie cherche à couvrir cette situation, en parlant de replis tactiques. Que non! Ménaka est occupé par le MNLA, mais non parce que ses éléments ont militairement battus ceux de l’armée malienne. Idem pour le camp d’Anderaboukane, dont 45 miliaires ont trouvé refuge au Niger, parce que, tout simplement, les bandits armés se rapprochaient d’eux. Ils sont, semble-t-il, actuellement de retour au pays.

C’est le même scénario au niveau du poste de Tinzawatten où il y avait, tenez-vous bien, 8 chars et 3 BM 21. Nos combattants ont préféré brûler ces engins de guerre avant de s’en aller à côté, dans la cité homonyme, en Algérie, histoire de ne pas laisser à l’ennemi tout ce qui pourrait lui servir. Car, pour ceux qui ne le savent pas, il y a deux Tinzawatten:  en Algérie  et  au Mali.

C’est donc cela que le ministère de la Défense et des Anciens Combattants appelle un repli tactique. Que non! Sans batailler, et sur la base d’informations alarmantes, des militaires prennent leurs jambes à leurs cous. A ce rythme là, toutes les villes du Nord- Mali vont tomber. Qu’à Dieu ne plaise!

Il urge donc que les militaires se rappellent de leur serment, qu’ils acceptent de donner leur sang pour la défense de la patrie et qu’ils évitent l’amalgame et l’intoxication pour éviter de monter au front. A suivre.

Chahana Takiou

22 Septembre 13/02/2012