Ce qui est sûr, c’est que le duo Gamou – Ould Meydou, qui conduit les troupes maliennes à l’assaut de Tessalit, n’est pas encore parvenu à entrer dans cette ville. Et pour cause! Des mines anti personnelles ont été posées sur leur chemin. Les combattants de l’armée malienne sont donc bloqués et ne peuvent avancer actuellement, au risque de se faire hara kiri. C’est donc la prudence qui est recommandée en pareille circonstance. Les deux parties en guerre campent sur leur position et continuent de se regarder en chiens de faïence.
Ce qui est également sûr, c’est que l’armée a pris toutes les dispositions, nous a-t-on dit, pour mener cette bataille, pas en une journée ni en une semaine. Elle est prête à prendre le temps qu’il faudra pour libérer Tessalit, avec l’appui, bien sûr, de l’aviation.
En effet, l’objectif N°1 est de reprendre vaille que vaille cette ville stratégique, qui fait frontière avec plusieurs localités algériennes, lesquelles servent aux rebelles pour s’approvisionner à la fois en vivres et en carburant. C’est pourquoi l’armée malienne entend reconquérir Tessalit, pour couper les bandits armés de leurs sources de ravitaillement. Alger est bien au courant de la réalité mais feint de ne pas savoir que le MNLA est ravitaillé à partir de villes algériennes.
La situation est dure pour Bamako, avec des voisins peu honnêtes, qui jouent de l’hypocrisie, qui s’intéressent aux réfugiés, dedans comme dehors et qui continuent de dénoncer Koulouba, toujours considéré comme le «maillon faible» de la lutte contre le terrorisme. On exulte même! Voilà le comportement peu amical de l’Algérie, qui paie le Mali en monnaie de singe.
Chahana Takiou
22 Septembre 05/02/2012