Après les tragiques événements survenus à Gao le 12 juillet dernier, suite à une manifestation qui a dégénéré faisant trois morts et plusieurs blessés étaient l’occasion pour la Coordination des partis de la majorité présidentielle, beaucoup d’observateurs croyaient que, pour une première fois, les partis politiques qui se sont engagés à soutenir le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita allaient prendre le devant de la scène pour expliquer les faits et défendre la vision du président.
La Coordination des partis de la majorité présidentielle, l’Alliance pour le Mali (APM), l’intergroupe parlementaire et l’Alliance des forces démocratiques pour le Mali dirigée par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, ne sont parvenus à publier un communiqué au nom de leur regroupement. Ils sont restés dans le silence habituel.
Comme si les malheureux événements ne font pas partie des préoccupations de la population. Seuls le parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali, l’Adéma/PASJ et autres se sont contentés de communiqués laconiques sur la situation. Les 68 partis politiques de la CMP n’ont pas été en mesure de se faire entendre.
C’est une vraie farce de la CMP dirigée par Dr. Boulkassoum Haïdara. Elle a du mal à comprendre le président malgré les bons services du mouvement Mali en marche qui a organisé une conférence de presse sur la situation. IBK n’a toujours eu droit qu’à une force d’ouverture. Comme un air de campagne, la CMP reste dans les grandes déclarations, mais les actes ne suivent jamais.
En tout cas, les partis de la majorité peuvent se réjouir des coups politiques, mais le message du président ne passe pas dans la réalité des faits. Et les Maliens s’interrogent sur les objectifs de la CMP.
Bréhima Sogoba