L’évacuation s’est faite très discrètement sans en informer à l’avance le gouvernement libyen. Les quelque 70 diplomates – dont l’ambassadrice Deborah Jones – ont quitté Tripoli par la route, escorté par les 80 Marines qui gardent l’ambassade. Le convoi s’est dirigé vers la frontière tunisienne sous la protection de 2 F-16 survolant le parcours et plusieurs Osprey M22, ces avions militaires capables de se poser au sol comme des hélicoptères.
De plus, un navire de guerre se trouvait à proximité de la côte. L’évacuation a pris 5 heures et s’est déroulée sans incident, selon le Pentagone. La porte-parole adjointe du département d’Etat, Marie Harft a expliqué que la décision avait été prise en raison de l’emplacement de l’ambassade qui est très proche des combats intenses entre factions.
Elle a toutefois insisté sur le fait qu’il ne s’agissait que d’une suspension temporaire des activités diplomatiques américaines, les Etats-Unis s’engageant à soutenir le peuple libyen et à retourner à Tripoli dès que la situation se sera améliorée. Dans l’intervalle, les diplomates travailleront depuis la Tunisie à qui Marie Harft a exprimé la reconnaissance du gouvernement américain pour sa coopération, et depuis le département d’Etat.
RFI