Les résultats annoncés portent sur le tiers des bureaux du vote du pays et sur un peu moins de 7 millions d’électeurs. Pour l’heure, il se confirme que la présidentielle est avant tout un duel entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi.
Principalement grâce à ses scores dans le Katanga, le chef de l’Etat sortant dispose actuellement d’une avance d’un million de voix sur l’opposant historique. Pour l’instant, selon la commission électorale, Joseph Kabila recueille plus de 47% des suffrages alors que Etienne Tshisekedi obtient plus de 32% des suffrages.
Cette avance est tout de même à pondérer car le taux de compilation des résultats est très inégal en fonction des provinces. Par exemple, la Céni a déjà donné les scores de plus de 54% des bureaux de vote du Katanga et seulement un peu plus de 3% pour ceux de Kinshasa, ce qui pourrait permettre à Etienne Tshisekedi de remonter son retard, tant la capitale est un bastion de l’opposition.
Actuellement, Joseph Kabila fait la course en tête dans le Katanga, le Bandundu et dans toutes les provinces de l’Est du pays alors que Etienne Tshisekedi est premier dans les deux Kasaï, au Bas Congo, dans l’Equateur et à Kinshasa.
La photo de l’élection présidentielle est toujours floue mais elle commence à s’affiner. Il faut tout de même rester très prudent et éviter de tirer des conclusions définitives sur les résultats qui doivent être annoncés le 6 décembre par le pasteur Ngoy Mulunda.
Ce samedi soir, l’opposition au complet a réaffirmé qu’Etienne Tshisekedi est le vainqueur de l’élection présidentielle. Dans une déclaration commune par la voix de Vital Kamerhe, elle appelle la communauté internationale à faire comprendre au président Kabila « qu’il doit accepter ce résultat avant qu’il ne soit trop tard et pour éviter des souffrances au peuple congolais ».
Vital Kamerhe, l’ancien président de l’Assemblée nationale appelle aussi à une médiation africaine.
Vital Kamerhe, l’ex-président de l’Assemblée nationale
C’est une démarche pour sauver la démocratie et la nation. Nous avons vu ce qui s’est passé au Kenya, nous avons vu ce qui s’est passé au Zimbabwe, et nous avons vu ce qui s’est passé tout récemment en Côte d’Ivoire : les choses se sont empirées parce qu’on n’a pas anticipé…
RFI 02/12/2012