Les Etats-Unis, à travers son ambassadrice à l’ONU, ont entamé un examen approfondi des opérations de maintien de la paix.
Cette démarche devrait conduire à la réduction du nombre des missions actuelles des casques bleus. La représentante des Etats-Unis à l’ONU a indiqué que son pays souhaite « faire disparaître » les activités « obsolètes » de l’organisation en procédant à un examen des 16 opérations de maintien de la paix dont celle du Mali.
Les Etats-Unis sont de loin le plus gros contributeur financier des opérations de maintien de la paix de l’ONU, avec près de 29 % du budget soit 7,9 milliards de dollars pour cette année. La diplomatie américaine veut réduire cette contribution à 25 % cette année.
Plusieurs missions d’Haïti, du Libéria, du Kosovo et de Chypre seraient d’ores et déjà menacées. La baisse des financements américains pourrait ouvrir la voie à la Chine, qui est le deuxième contributeur financier le plus important et premier partenaire commercial de l’Afrique, pour jouer un rôle plus important. La part de la Chine dans le budget de maintien de la paix de l’ONU est maintenant de 10,3 %, suivie par le Japon 9,7 %, l’Allemagne 6,4 %, la France 6,3 % et la Grande-Bretagne 5,8 %. Nikki Halley la diplomate américaine à l’ONU a indiqué que l’objectif de son pays « doit être de venir, de pacifier et de partir ».
Selon un analyste des Nations unies, les coupes budgétaires dans les missions au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo, en République centrafricaine et au Mali pourraient conduire à une condamnation à mort pour des milliers de personnes.
Avec Tamini