Les États généraux de la migration malienne, qui doivent se tenir du 17 au 19 août 2023 à Bamako, sous la présidence d’Assimi Goïta, président de la transition, courent le risque d’être un fiasco.
La diaspora malienne (photo archives à titre illustratif)
En effet, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a pris l’initiative d’organiser le diagnostic de la migration sans les acteurs principaux du secteur, à savoir le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) et le Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME).
Cette négligence pourrait être l’humiliation du siècle non seulement pour le ministre et ses complices mais aussi pour le président de la transition qui a inscrit dans ses actions prioritaires pour la refondation du Mali la défense des intérêts des Maliens de l’extérieur.
Mossa Ag Attaher doit revoir sa copie et mettre de côté les considérations partisanes pour obtenir une participation complète des vrais acteurs du secteur. Il doit s’inspirer des actions de son prédécesseur, Alhamdou Ag Ilyène, qui avait associé les deux plus grandes organisations des Maliens de l’extérieur, à savoir le CSDM et le HCME.
Sinon, toutes actions contraires à l’inclusivité du processus seront fatales car les résultats escomptés ne seront pas atteints. Ce qui serait dommage non seulement pour la diaspora mais aussi pour le Trésor public qui a injecté près de 500 millions de francs CFA pour l’organisation de ce forum, une première dans l’histoire du Mali.
Aujourd’hui, l’engagement du président de la transition en faveur des Maliens de l’extérieur n’est un secret pour personne. L’illustration parfaite de cette volonté politique est sans aucun doute son voyage à Kayes où il a consacré une grande partie de son intervention à la problématique de la migration.
Malheureusement, cet engagement risque de prendre l’eau lors de cette rencontre si l’on s’en tient à la conférence de presse organisée par le ministre Mossa Ag Attaher et sa secrétaire générale, Néma Guindo sans le CSDM et le HCME pour annoncer l’événement.
Après son échec à la tête du département de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher doit redoubler d’efforts pour améliorer son image. Cela ne pourra être possible sans le succès des États Généraux de la Migration.
En tout cas, les actions sur le terrain pour la défense des intérêts des Maliens de l’extérieur plaident en faveur du CSDM pour être à la tête de ce rendez-vous.
Une chose est sûre, la polémique sur la qualité des acteurs résulte de la non application du décret portant statut des Maliens de l’extérieur.
Source:La Rédaction