Mais, le constat est qu’après l’annonce par le colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation…, de la tenue des élections au mois de juillet, certains hommes politiques ont refait surface et cherchent à améliorer leur image. Déjà, les états-majors des partis politiques ont commencé à fourbir leurs armes, histoire de ne pas se faire surprendre.
Ainsi, certains leaders politiques, ont prématurément engagé des campagnes afin de soigner leur image et de se donner une certaine crédibilité auprès des Maliens. C’est le cas d’Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) qui, après son silence assourdissant lors des moments chauds de la crise politico sécuritaire, entreprend actuellement des campagnes médiatiques pour redorer son image fortement ternie souvent de son propre chef depuis les premières heures du putsch du 22 mars 2012.
Loin d’une cabale politique contre l’homme et encore moins une campagne de dénigrement, comme le prétendent certains de ses bras armés, l’homme aura brillé pendant cette crise de par son double jeu ainsi que le flou qu’il s’est fait entourer jusque-là.
En effet, à la suite du coup d’état du 22 mars 2012, la classe politique malienne a été ébranlée et fortement divisée avec des prises de positions radicales de part et d’autre. D’un côté, nous avons les pro-putschistes avec la Copam et ses alliés, et de l’autre côté les anti-putschistes formés du FDR et ses alliés et un peu plus loin les centristes qui sont restés équidistants des deux camps. Si dans le camp des pro-putschistes, le coup d’état a été apprécié avec éclats et gaieté, force est de reconnaitre que dans le camp des anti-putschistes, il a été vivement condamné.
Quant au président du RPM, IBK le ‘’Kankélétigui’’, il avait eu, par principe, à condamner le coup de force perpétré par de l’ex-junte, avant de disparaitre de tous les radars et ne faisait signe de vie que par quelques sorties médiatiques à travers les chaines étrangères.
Resté donc dans cette position ambigüe depuis le coup d’état, presque personne ne sait réellement, aujourd’hui, la position du ‘‘Mandé Massa’’. Pendant que certains bravaient la menace de mort et autres tortures pour sauver notre démocratie arrachée au prix du sang, l’homme a choisi de s’embourgeoiser dans un palais de silence.
Alors que certains ont été interpellés et gardés à Kati pendant quelques jours pour certains et des semaines pour d’autres, le président du RPM a été curieusement épargné par la folie d’arrestations engagée par les auteurs du coup d’état aux premières heures des événements malheureux. Mieux, le nom du Tisserand en chef revenait souvent dans les conversations des putschistes comme si un pacte secret existait entre lui et les bêtes noires des leaders politiques. En tout état de cause une similitude apparaissait dans les discours d’IBK et des putschistes.
Ses défenseurs ont comme seuls arguments qu’IBK fut le seul à dénoncer les accords d’Alger de 2006 et veulent continuer à faire avaler la couleuvre par les électeurs comme quoi la victoire du Kankélétigui a été belle et bien volée en 2002. Un vieux morceau d’un disque apparemment rayé. Ils oublient que de 2002 à nos jours beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Si IBK et ses sympathisants avaient la force de déboulonner une montagne à cette époque, aujourd’hui il en est autrement. Ses peines face à un novice politique comme Moussa Mara aux dernières législatives en Commune IV en est une illustration éloquente.
Les récentes erreurs de calcul commises par le Mandé Massa dont les éléments flirtaient avec ceux de la Copam et Yérèwoloton ne resteront pas impunies car, ceux qui étaient prêts à chanter sa gloire, sont aujourd’hui déterminés à lui barrer la route de Koulouba.
IBK et ses scribes ouvrent tôt une campagne déguisée et risqueraient d’en faire les frais.
Zakariyaou Fomba
L’ Indicateur Du Renouveau 2013-02-19 02:46:07