Espionnage à grande échelle IBK et sa famille mis sur écoute

Au Mali, cette question peut paraître énigmatique, dilatoire et fascinatoire. Mais pourtant,
IBK et sa famille n’échappent à l’espionnage et l’escroquerie politique. A telle enseigne
qu’on est en droit de se demander au bénéfice de qui une telle entreprise peut profiter.
Aujourd’hui, ce n’est pas l’opposition ou les religieux qui accablent le chef de l’Etat, mais
son propre camp.
Selon nos informations, ce sont les proches du chef de l’Etat qui l’ont mis sur écoute pour le
déstabiliser et profiter de la situation fragile du pays pour lui porter l’estocade finale. Il s’agit
des personnes qui surfent sur la santé du président, sa « supposée pusillanimité », et son
mépris, à leurs yeux, pour l’adversité. Aujourd’hui, personne ne contrôle le navire Mali, et
chacun veut tirer profit du désordre auquel notre pays est soumis. Le Mali vit une sorte de
déliquescence politique avec une famille présidentielle divisée sur la gestion du pouvoir ou la
manière de faire, un Premier ministre résolu à faire de son mieux ou à damer des pions, des
services secrets en rangs dispersés, des ministres taillables et corvéables à merci, des
religieux déterminés à se faire entendre ou à créer un Etat islamique, un peuple déçu, qui
subit les enchères et les enjeux…
Selon nos investigations, le fiston national Karim Kéita a été prié de se démarquer du
pouvoir de son père, de même que Madame Kéita Aminata Maïga. Mais pour la mère et le
fils, tout le monde peut abandonner et trahir le président, sauf sa propre famille, donc, il
n’est pas question de le lâcher.
Le Mali est devenu un pays insécurisé où les nostalgiques de tout bord veulent parvenir au
pouvoir qui est l’apanage de Dieu. Devenir Président ne se décrète pas, encore moins les
insurrections de rue, ou les mobilisations religieuses.
Issiaka Sidibé