Après ces deux jours de lutte sans merci, les deux camps ont pris du recul, mais se regardant en toujours chiens de faïence. Ainsi, le 3 juin 2011, une nouvelle bagarre les oppose faisant huit blessés graves et beaucoup d’interpellations par le commissariat du 4è arrondissement. A la police, la disparition des matériels de Hamadoun a été évoquée lors des interrogatoires. Hier 20 juin, en partant voir son camarade secrétaire général de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Fseg), il a appréhendé les présumés auteurs notamment Tiékoro Togola et Sékou Diallo dans cette faculté. Du coup, il les a bloqués.
Le secrétaire général du comité Aeem de la Fseg, Abdramane Diakité, a proposé à Hamadoun de laisser les auteurs aller se présenter eux mêmes à la police. Mais reconnait Diakité «au moment où je vous parle, ils n’ont pas été. S’ils partent répondre aux accusations dont ils font l’objet, cela nous évitera des disputes, d’affrontement.
La police aussi doit jouer son rôle dans cette affaire pour un dénouement heureux. Jabar (secrétaire général sortant du comité Aeem et ses partisans) ont reconnu avoir pris les matériels d’Hamadoun». L’on dira que n’eut été l’intervention des uns et des autres, les tiraillements entre les protagonistes, allaient dégénérer. Ce qui veut dire qu’on a évité de justesse l’affrontement entre les deux groupes.
Ce qui fut un soulagement pour leurs camarades qui prenaient paisiblement cours dans les Amphis de la Fseg, de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp). Cela a fait que les cours se sont poursuivis jusqu’à 21 heures dans ces facs. Pour ramener le calme au sein de l’espace universitaire, en tant que premier responsable des élèves et étudiants du Mali, Hamadoun Traoré ne doit-ils pas mettre cette histoire dans les placards ? De l’autre côté, les étudiants battus lors des élections des comités Aeem des différentes facultés ne doivent ils pas reconnaitre leur défaite ?
Hamada B. Fofana
Aguibou Sogodogo, Stagiaire
Le Républicain 21/06/2011