ESPACE CEDEAO Vers une carte d’identité biométrique subventionnée par l’Etat

Notre pays sera doté dans quelques semaines, d’une carte d’identité biométrique, pour la sécurité dans l’espace CEDEAO. Elle sera couplée à l’assurance maladie, et sera pratiquement gratuite pour les citoyens puisque le gouvernement a décidé de la subventionner.

Une réunion des experts sur l’état d’avancement du processus de mise en place d’une carte d’identité biométrique au sein de l’espace CEDEAO s’est tenue à Bamako du 07 au 09 novembre 2016. A cet effet, le directeur de la libre circulation de la CEDEAO, N’Faly Sanoh a animé un point de presse le mardi 8 novembre dernier à l’hôtel Olympe. Objectif : présenter aux journalistes l’état des lieux de l’avancement du processus et leur expliquer l’importance et l’efficacité de cette carte d’identité biométrique pour la sécurité dans l’espace CEDEAO. Il s’agissait aussi pour le conférencier d’inciter les Etats membres à respecter leurs engagements de doter leurs populations de la carte d’identité biométrique.

En effet, lors du sommet de la CEDEAO en décembre 2015 à Abuja, les chefs d’Etats se sont engagés à introduire chacun chez lui, leurs propres projets de carte d’identité nationale CEDEAO dès 2017. A cet effet, les experts étaient à Bamako pour partager leurs expériences. Et surtout s’inspirer de l’exemple du Mali.

D’entrée de jeu, le directeur de la libre circulation de la CEDEAO, N’Faly Sanoh dira que la carte d’identité biométrique est un pionnier de l’intégration africaine. « C’est ce qui justifie la mise en place rapide de la carte d’identité biométrique CEDEAO du Mali couplée avec l’assurance maladie. Ce cas du Mali est un très bel exemple que la CEDEAO a voulu partager avec tous les autres Etats membres de la CEDEAO en les conviant à Bamako pour qu’ils partagent leurs expériences. Ceci est la preuve éloquente que le président de la République du Mali et son gouvernement ont à cœur de préserver la santé de la population », a-t-il indiqué. Selon lui, l’expérience malienne a été très bien perçue par les autres Etats membres.

Selon lui, la mise en place de cette carte nécessite des mesures d’accompagnement. C’est pourquoi, ils ont mis en place un vaste programme de renforcement des capacités des services de police d’immigration. Mais aussi un autre d’information et de sensibilisation des populations et de tous les acteurs concernés. S’y ajoute l’expérimentation en cours du mécanisme opérationnel de suivi des véhicules de transport de personnes et de marchandises.

« Il y a trois mois de cela, nous avons lancé officiellement ce projet au Mali. Aujourd’hui le processus de mise en place du comité de pilotage et son mécanisme au Mali est en cours. Il y a un arrêté interministériel qui a été initié et très bientôt, cet arrêté va constituer le comité de pilotage du Mali à l’instar des autres pays qui sont dans la phase pilote notamment la Côte-d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso, le Bénin et le Togo. L’expérience va être dupliquée dans l’ensemble des Etats Membres. C’est dire que la lutte contre les rackets, les tracasseries administratives constitue une préoccupation majeure des Etats membres de la CEDEAO », a-t-il ajouté.
Sidiki Dembele