Éric Sékou Chelle à la tête des Aigles du Mali : le pari risqué de la FEMAFOOT 

sélectionneur à la tête des Aigles du Mali

Un mois après le limogeage de Mohamed Magassouba pour insuffisance de résultats, la fédération malienne de football (FEMAFOOT) a officialisé le 07 Mai 2022, la nomination d’un nouveau sélectionneur à la tête des Aigles du Mali. Il s’agit de l’international malien Éric Sékou Chelle, un homme peu connu de la nouvelle génération et dont la carrière en tant qu’entraîneur laisse beaucoup à désirer. C’est tout de même un pari très risqué pour la FEMAFOOT. 

Âgé de 44 ans et diplômé d’un Brevet d’entraîneur professionnel de Football (BEPF), le tout nouveau patron des Aigles aura comme premier défi, selon la fédération malienne de football, la qualification du Mali pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) qui se déroulera en Côte d’Ivoire du 23 juin au 23 juillet 2023.

Seulement six sélections avec les Aigles en tant que joueur et zéro expérience au niveau des seniors et de première division pour sa carrière d’entraîneur, l’ex-international malien connaîtra sa première expérience sur le banc avec une équipe nationale. Même si l’on sait qu’il a fait ses premiers pas avec trois clubs amateurs en France : l’Athlético Marseille ; le FC Martigues et plus récemment l’US Boulogne CO (entre mai et décembre 2021) où il a été limogé au bout de six mois et demi pour insuffisance de résultats.

Partant de ces expériences mitigées, on peut se permettre de dire que le choix de Éric Sékou Chelle est donc tout aussi étonnant que risqué. Pour la plupart des analystes, il s’agit plutôt du plus grand hold-up du siècle. Initialement choisi comme adjoint, l’ancien international malien a finalement été désigné numéro un.  Selon des informations qui ont fuité, c’est suite à la fronde de certains anciens joueurs contre la nomination de l’Allemand Winfried Schäfer, qui avait les faveurs de la Femafoot, qu’Eric Chelle a pris le devant.

C’est ainsi que Éric Sékou Chelle s’est vu confier les règnes de l’équipe nationale du Mali. Avec une très faible expérience d’entraîneur et peu connu par la nouvelle génération de footballeurs maliens qui ne l’ont pratiquement pas vu à l’œuvre, il abordera le plus grand défi de sa carrière de coach après avoir fait ses gammes sur les bancs au niveau D3 et D4 en France. C’est donc certainement un handicap de plus qui risque de compliquer la tâche pour Éric qui ne connaît pas non plus suffisamment ses joueurs.

Après le licenciement de Mohamed Magassouba, beaucoup pensaient à des légendes vivantes du football malien comme Seydou Kéita (Seydoublen), Frédéric Oumar Kanouté ou même Cédric Kanté pour lesquels les joueurs auront certainement beaucoup plus de respect. Certes, Éric reste un ancien joueur malien, mais pas de la même dimension que la génération de Seydoublen et Kanouté qui ont brillé dans l’équipe nationale comme dans de grands clubs. Mais, espérons qu’il surprenne l’opinion publique, même si l’on sait que ce choix reste un pari risqué pour l’équipe nationale qui a assez déçu et continue de décevoir tout un peuple.

Désormais, l’ancien défenseur de Valenciennes et de Lens effectuera rapidement son baptême de feu contre le Congo, le 4 juin 2022. Quelques jours après, soit le 8 juin, il va aussi croiser le fer avec le Soudan du Sud à l’occasion des deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2023.

 « Je suis conscient de l’immense tâche qui m’attend »

Cependant, le tout nouveau sélectionneur des Aigles du Mali a déclaré le 9 mai 2022 qu’il est conscient du défi qui l’attend. « Je suis conscient de l’immense tâche qui m’attend », lance-t-il.

Éric Sékou Chelle se dit également prêt à exécuter les missions qui lui sont confiées par la Fédération Malienne de Football. « Tout d’abord, c’est la qualification pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations en 2023 et de terminer au moins dans le dernier carré. Ensuite, de remporter la CAN en 2025, mais si on peut le faire en 2023, on ne va pas s’en priver. L’autre gros objectif est la qualification à la Coupe du monde », ajoute-t-il.

Amadou Kodio

Source: Ziré