Comment Karim Keita et ses mousquetaires Adama Traoré et Ibrahima Karagnara vivent du sang de nos FAMA…
-Des gilets pare-balle facturés 700.000 F Cfa l’unité
Un autre scandale du siècle sur les équipements militaires bientôt éclaté au grand jour. La loi d’orientation et de programmation militaire est devenue un moyen rapide et facile de se faire de l’argent sur le dos du contribuable malien et au détriment de la vie de nos soldats. En effet, un nouveau marché, des plus scandaleux, est sur le point d’être attribué à des obligés de la famille présidentielle par le régime à travers le département de la défense. Il s’agit de la fourniture d’uniformes militaires et de matériels divers. Au cœur de ce futur prochain scandale, un certain Ibrahima Karagnara, patron de la société HAYAT, Elite Global service… et Adama Traoré, PDG de Danaya Business SARL et une dizaine de sociétés de micro sociétés ou écran ; deux marionnettes et prête-noms du fiston national, Karim Kéita dit Katio. Ils n’attendent que la mise en place du nouveau gouvernement pour passer à la caisse.
L’attribution des marchés publics doivent tenir compte de la moralité des fournisseurs. Quand il s’agit des marchés d’équipements militaires, le choix et la moralité des bénéficiaires des marchés de l’Etat doivent être examinés, surtout en temps de guerre. C’est justement sur ce terrain sensible et secret-défense qu’évoluent ou semblent évoluer les bandits à cols blancs de la République, aidés dans leurs sales besognes par des hommes du sérail. Comment comprendre qu’un seul individu, à la tête de plus de dix entreprises, puisse être inscrit au registre de partenariat du même département ministériel, à savoir celui de la Défense ? Comment comprendre aussi que les marchés accordés à cet individu soit toujours au-dessus de 200 millions de nos francs avec une régularité à couper le souffle depuis 2015 ? De jeunes opérateurs économiques fabriqués de toutes pièces et qui ont bâti de puissants empires, en un temps record, et dont la fortune est construite grâce aux dividendes tirés des surfacturations opérées sur les marchés de l’Etat avec la bénédiction de la famille présidentielle ? Du gré à gré qui ne dit pas son nom et donc qui s’opère sans concurrence aucune en termes de choix de qualité des équipements commandés par l’Etat. Pas de contrôle, s’étonne un haut gradé. Le DFM du département et son ministre sont ils complices ? La question mérite d’être posée. Car la question de la sécurité et de la défense nationale est trop sérieuse pour être confiée ou traitée par des amateurs. En dehors du volet commercial, cette affaire est un domaine réservé aux experts de la question.
Pendant que nos vaillants soldats sont engagés au front pour défendre la patrie, le choix de la qualité des équipements de protection de leur vie ne doit pas être affaire banale. Mais ce à quoi l’on assiste de nos jours est plus que scandaleux, la plupart des gilets dont disposent nos éléments sont perméables, autrement de faible capacité de protection mais achetés à des prix exorbitants, ce n’est pas les témoins qui ont assisté au tir d’essai qui diront le contraire : à titre d’exemple des gilets qui sont vendus selon des spécialistes entre 200 à 300 mille francs CFA sont livrés à l’Etat malien à 700.000 F CFA, l’équivalent du prix des gilets de haute protection balistique. Donc ne soyez pas surpris si vous voyez nos engins blindés réduits en épaves suite à l’explosion d’une mine artisanale. Dans la mesure où, au sein du département de la Défense, si un prestataire peut facturer une moustiquaire à 7.500 F CFA l’unité alors que le prix sur le marché ordinaire varie entre 1000 et 2000 F CFA, rien ne peut étonner le Malien lambda. Où sont les services de contrôles de l’Etat ?
Pendant que l’on s’inquiétait de la qualité des matériels de protection et de survie des hommes sur le terrain, ces deux hommes, Adama Traoré et Ibrahima Karagnara commercent tranquillement, avec la protection d’un personnage influent du palais de Koulouba en complicité avec certains généraux et colonels, sur comment se faire un peu plus d’argent sur le dos de nos militaires qui, malheureusement, tombent comme des mouches, faute d’équipements adéquats. Alors que ces fournisseurs véreux et leurs parrains tapis dans l’ombre vivent du sang de nos forces armées et de sécurité.
Cette fois-ci, selon nos sources, la trouvaille est simple : il faut monter, de toutes pièces, un marché de plusieurs milliards relatif à la fourniture de tenues militaires, casques et autres rangers qui peuvent passer facilement. Surtout, soutiennent-ils, il y a un moment que nos troupes n’avaient pas été dotées. Ainsi a-t-il été convenu un coût de 40 000 FCFA l’unité de tenue, alors même que la tenue de nos soldats se situe toujours entre 2 et 20 euros (vous pouvez avoir la confirmation sur internet). Donc, la tenue la plus chère de nos Fama n’a jamais dépassé 20 euros, c’est-à-dire entre 12 000 et 13 000 FCFA. En d’autres termes, les deux tiers, à tout le moins, plus de la moitié du montant qui sera décaissé dans le cadre de ce marché, atterriront dans les poches des deux hommes de paille, de hauts gradés de l’armée et des opérateurs économiques véreux, le dénommé Ibrahima Karagnara et Adama Traoré. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai. Leurs noms avaient été cités, il y a quelques années de cela dans un marché fictif de plus de 10 milliards au même département en charge des forces armées. Selon les indiscrétions les ministères de la Défense et celui de la Sécurité sont les chasses gardées de ces operateurs véreux. Adama Traoré et Ibrahima Karagnara se sont à eux seuls partagé une grande partie des 1.200 milliards de F CFA de la Loi d’orientation et de programmation militaire qui s’étendait de 2014-2019. Nous y reviendrons en détails sur le marché dont la notification a été envoyée le 14 juillet dernier portant sur plus de 16 milliards de nos francs.
Habi Kaba Diakité