EPIDEMIES ANIMALES : Le Mali menacé par la fièvre de la « vallée du rift »

Le Mali renforce la vigilance épidémiologique après la confirmation d’une quarantaine de cas de fièvre hémorragique de la « vallée du rift » au Niger. Le foyer de l’épidémie est situé à quelques kilomètres de la frontière malienne, à Tchintabaraden, village situé dans la région de Ménaka.
Depuis près de deux mois, une épidémie de fièvre hémorragique sévit à la frontière Mali-Niger. Elle est une souche de la « vallée du rift » et touche les animaux, mais peut également toucher l’homme. Le premier cas a été signalé en début août, et déjà une quarantaine de personnes ont contracté la maladie à la frontière des deux pays selon le ministère de la Santé, cité par RFI.

Le foyer de l’épidémie est situé à quelques kilomètres de la frontière malienne avec le Niger, à Tchintabaraden village proche de la région de Ménaka. Les personnes touchées sont majoritairement des éleveurs nomades.
Selon RFI, le ministère de la Santé au Mali et l’association Médecins du monde (MSF) qui interviennent dans la zone ont dépêché une mission. Objectif : faire le point sur la situation dans la région de Ménaka et mettre éventuellement en place un plan d’intervention d’urgence pour contenir l’épidémie.
La contamination de la fièvre de la « vallée du rift » passe par la consommation de lait provenant d’animaux infectés, de viandes, mais aussi par le contact avec des animaux malades.
Les autorités de Ménaka confirment l’existence de la maladie de la fièvre de la « vallée du rift » à la frontière du Niger. Selon elles, des campagnes de sensibilisation et d’information sur cette épidémie sont en cours dans les zones frontalières.

Daouda Maïga, gouverneur de la région de Ménaka, est joint au téléphone par Adama Amadou Haidara.
« Les services de santé de Ménaka ont envoyé une mission depuis le samedi dernier dans les zones frontalières de Tamalate, Inchailalan et Andéraboukane pour sensibiliser les éleveurs sur les enjeux de la maladie, son mode de transmission est surtout de veiller aux animaux entrant qui traversent la frontière et qui peuvent disséminer la maladie. Concomitamment, les messages sont faits à la radio ici en direction des éleveurs pour parler de la maladie. Mais nous n’avons pas enregistré de cas. En ce moment, les éleveurs sont surtout sur le Nord et non vers l’Est ; la frontière du Niger étant vers l’Est. Néanmoins, toutes les zones qui sont frontalières avec le Niger ont été déjà touchées en termes de sensibilisation et de prévention de cette maladie. Pour certains, ils en ont entendu parler mais la majorité des éleveurs ne la connaissent pas, donc ils sont plutôt prudents et ils suivent les conseils. Il faut éviter le mouvement des animaux vers le Niger et contenir au mieux le déplacement des animaux venant du Niger ».
Selon le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, il n’y a aucun cas de fièvre hémorragique de la « vallée du rift » au Mali.
Avec Tamani