Le 21 octobre 2011, des représentants des structures techniques de l’Etat et de la société civile ont participé à l’hôtel Colombus à l’atelier de lancement du « projet d’Appui aux institutions nationales et locales du Mali à prévenir la migration environnementale dans le cadre de leurs stratégies de réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques ». Amadou Diawara, représentant de l’OIM, a indiqué que l’objectif général du projet est de contribuer à la réduction de la vulnérabilité aux effets négatifs du changement climatique au Mali. Pour cela, il dira que le projet vise à renforcer les capacités des décideurs publics nationaux et locaux et de la société civile dans la collecte et la gestion de l’information sur les relations entre changement climatique, dégradation de l’environnement et migrations, ainsi que leur intégration dans la planification du développement national et local.
Selon lui, le projet devra aussi permettre la formulation et le teste des initiatives pilotes aux fins d’adaptation communautaires aux impacts du changement climatique dans une perspective de sécurité humaine incluant la sécurité alimentaire, un système d’alerte précoce, les emplois verts et un système local de gestion de risques climatiques. Il a rappelé que la migration est un phénomène complexe qui prend une ampleur significative en ce début de troisième millénaire. Selon lui, dans la perspective d’une meilleure compréhension de ce phénomène migratoire, les études ont mis l’accent, le plus souvent, sur les causes, notamment économique, politique et culturelle.
Cependant, il dira que d’autres facteurs significatifs de la migration existent même s’ils ne sont souvent pas pris en compte : « Il s’agit des facteurs environnementaux qui déterminent de plus en plus la migration. Cet aspect déterminant prend toute sa portée dans le contexte prédominant de la globalisation, de la mondialisation où le progrès humain semble contrarier le cadre harmonieux de la vie. « La prise en compte de ce facteur est essentiel afin d’avoir une compréhension pertinente et globale des facteurs de la migration », a-t-il estimé. Au-delà des facteurs climatiques typiques, les assauts anthropiques contre l’environnement, le cadre de vie intégré sont à la fois générateurs d’émigration et d’immigration, a conclu M. Diawara.
Assane Koné
Le Républicain 24/10/2011