L’information et la sensibilisation sur l’application du Règlement N°14/2005/UEMOA relatif à l’harmonisation des normes et procédures du contrôle du gabarit, du poids, et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA, du Ghana et de la Guinée, à partir du 1er juin 2016, était au centre d’un important atelier organisé par le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, en partenariat avec l’Union européenne, l’UEMOA, le vendredi 26 février au CICB.
La rencontre était présidée par le ministre en charge de l’Equipement, du Transport et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, en présence du Président de la Commission Travaux Publics, Transports, Domaines de l’Assemblée Nationale, Yiri Keita, du Président du Conseil Malien des Chargeurs, Babalaye Dao, du Maire de la Commune III de Bamako, Abdel Kader Sidibé, du Chef de Section infrastructures, Délégation de l’UE et du Chargé d’Affaires de l’UE, respectivement Cédric Merel et Andrzej Bielecki.
Après le mot de bienvenue du Maire de la Commune III de Bamako, le Chef de Section infrastructures, Délégation de l’UE, a souligné que son Union est active au Mali dans le domaine des transports depuis des années. Plus de 4000 km de routes bitumées ont été réalisés. Cela constitue un engagement qui continue. Elle a aussi accordé une grande importance à la charge à l’essieu, a-t-il expliqué.
Pour le Président de la Commission Travaux Publics, Transports et Domaines de l’Assemblée Nationale, la surcharge continue d’être pratiquée, entrainant la dégradation de nos routes. Ce phénomène, a-t-il poursuivi, doit être combattu avec la conjugaison des efforts de tous.
Prenant la parole à l’ouverture des travaux, le ministre Koumaré confiera d’abord qu’il a été relevé dans l’étude des impacts terrestres maliens réalisée en 2011 par le groupement du Bureau d’études SAFEGE/SITRASS que les pertes occasionnées par la dégradation des chaussées due à la surcharge varient entre 25 à 37 milliards de FCFA par an, soit l’équivalent du coût des travaux de bitumage de 80 km à 120km de route en béton bitumineux. Ce phénomène de dégradation comporte des impacts sur la sécurité routière et son surcoût financier lié à la sécurité routière est de l’ordre de 2,35 milliards de FCFA, a souligné le ministre Koumaré.
Le ministre Koumaré de confier que, suite au constat de la dégradation précoce et poussée du réseau routier communautaire consécutive à la non application du Règlement N°14/2005/CM/UEMOA par les Etats, la Commission de l’UEMOA, en collaboration avec l’UE, a organisé, le 19 juin 2015 à Ouagadougou, au Burkina Faso, la troisième réunion des Etats membres de l’UEMOA, du Ghana et de la Guinée sur la problématique de la surcharge routière, après la tenue de deux ateliers régionaux qui ont eu lieu respectivement en avril 2009 et mars 2010.
A l’issue de cette rencontre, les ministres en charges des infrastructures et des transports routiers des Etats membres de l’UEMOA, du Ghana et de la Guinée ont adopté une déclaration visant l’application intégrale et concomitante du Règlement N°14 à partir du 1er juin 2016. Il s’agit, entre autres, d’appliquer une tolérance de 20% sur le seuil réglementaire de poids dudit Règlement N°14 jusqu’au 31 mai 2016, d’éradiquer l’extrême surcharge par le délestage systématique des camions à compter du 1er septembre 2015 – ce qui n’a pas été intégralement appliqué – de contrôler les poids des camions au niveau des ports et les plateformes générant de plus de 200.000 tonnes/an de fret routier à partir du 1er septembre2015, d’appliquer intégralement le Règlement N°-14 à partir du 1er juin 2016, a martelé le ministre.
Adama Bamba