Au Parena, les cadres sont divisés sur la décision de faire représenter le parti dans le gouvernement. Selon des informations concordantes, on aurait agi dans la précipitation et n’aurait tenu compte des réserves des uns et des autres dont Konimba Sidibé qui s’était déjà opposé, l’année dernière, à une initiative du président portant sur la fusion du Parena avec l’Adéma. Le député élu à Dioila plutôt favorable à la reconstitution de la grande famille Cnid, soutenait que « dans le contexte politique actuel, le Parena doit survivre car le pays a besoin de la ligne politique qu’il incarne ». Il affirmait alors avoir très mal supporté les nombreux zigzags du Parena depuis quelques années.
L’inflexibilité n’est certainement pas une qualité (surtout en politique), mais la grande volatilité non plus, estime-t-il. Il pensait que le Parena est tout simplement fatigué de la vie à l’opposition et que certains membres de la direction du Parena étaient acquis à l’entrée au gouvernement, répond-il. « ATT dispose d’une majorité confortable, stable et tranquille à l’AN qui soutient sans aucune réserve sa gestion des affaires publiques.
Je ne pense pas qu’il ait vraiment besoin du soutien d’un autre parti aujourd’hui », déclarait aussi Konimba Sidibé qui croit que le pays a besoin d’une opposition sûre, stable et efficace à l’AN. Ces convictions et ces arguments n’ont pas été suffisants pour décourager Tiébilé Dramé qui a envoyé son plus grand fan, Djiguiba Keïta dit PPR, au gouvernement. Il reste à Konimba Traoré de refuser la décision de son parti ou à trahir ses convictions. Il nous a promis de parler dans les prochains jours après une réunion du groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée nationale. Ce qui risque de créer un autre malaise dans le parti du bélier blanc.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 12/04/2011