L’Université de Ségou est le premier maillon d’une chaîne qui va s’étendre à tout le pays. Son amphithéâtre de 500 places a été inauguré vendredi. La cérémonie était couplée à la rentrée solennelle de l’Université. Les deux événements étaient présidés par le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde. Les cérémonies ont mobilisé de nombreuses autres personnalités : le gouverneur de la Région de Ségou, Bouréima Seiba, le recteur de l’Université, Abdoulaye Traoré, le maire de la Commune urbaine de Ségou, Modibo Traoré. Les responsables des services déconcentrés de l’éducation et de l’enseignement supérieur, des enseignants, des chercheurs, des étudiants et les notabilités de la ville, tous avaient tenu à être des témoins de l’événement historique.
L’Université de Ségou, le premier pôle universitaire régional dans notre pays va contribuer au développement scientifique et économique de la Région. Le gouverneur a expliqué que les filières créées sont porteuses. Elles contribueront à la mise en œuvre des innovations initiées dans le domaine du développement agricole, afin de favoriser l’émergence d’unités industrielles à Ségou. Une exigence faite à cette université est la formation de cadres compétents, de professionnels aptes à valoriser les potentialités agricoles de la région et créer une référence en matière de la recherche scientifique et technologique et du développement agricole.
« Notre ambition pour l’Université de Ségou est d’en faire une institution d’enseignement et de recherche ouverte sur la vie économique, sociale et culturelle de toutes les communautés de la Région de Ségou. C’est dire combien nous tenons à ce que la première université régionale soit au service de la formation », a indiqué Mme Siby Ginette Bellegarde. Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la proximité de l’enseignement supérieur permet de valoriser les ressources de différents secteurs et de mettre en synergie les expériences en matière de recherche scientifique.
La rentrée universitaire de Ségou était placée sous le signe de la redynamisation de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a noté pour sa part Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. L’université de Ségou est le premier maillon d’un projet qui sera plus tard élargi à d’autres régions. Pour le chef du gouvernement, en dépit des perturbations que connaît cet ordre d’enseignement, des efforts sont en cours de la part des pouvoirs publics dans une logique de sa redynamisation. Ces efforts doivent contribuer à répondre aux besoins socio-économiques du pays. Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a ensuite exhorté les autorités régionales de Ségou, les enseignants et les étudiants à s’investir, afin que ce premier coup d’essai soit couronné de succès.
L’Université de Ségou est constituée de quatre facultés d’un institut : la Faculté agroéconomie et de médecine animale, la Faculté des sciences sociales, la Faculté des sciences de la santé, la Faculté de génie et des sciences, l’Institut universitaire de formation professionnelle. Pour l’année académique qui commence, elle va encadrer 415 étudiants qui seront répartis entre les filières agroéconomie, hydraulique agricole et production et santé animale. La rentrée solennelle de l’Université a été aussi marquée par une conférence inaugurale sur le thème : « Formation académique et développement agricole : cas de Ségou ». Ladite conférence était animée par le directeur de l’Institut d’économie rural (IER), Bino Témé
Journal l’Essor du lundi 30 janvier 2012, par Ousmane Berthé